Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 28.02.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 189 fois

SAINT-LAURENT-LA-VERNÈDE Les opposants au projet de carrière plus que jamais mobilisés

Lors de la réunion publique, cet après-midi à Saint-Laurent-la-Vernède (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le Collectif intercommunal d’opposition au projet de carrière de Saint-Laurent-la-Vernède donnait une réunion publique cet après-midi dans la salle polyvalente du village.

L’occasion de présenter aux habitants de la dizaine de communes concernées les nuisances éventuelles engendrées par le projet — « le plus gros de la région avec 500 000 tonnes de granulats par an » — ainsi que le rapport hydrogéologique commandé par le collectif.

« 200 camions par jour »

Ainsi, ce sont pas moins de « 182 camions par jour qui vont circuler uniquement pour la carrière », estime le collectif. Un chiffre auquel il faut « ajouter les camions qui vont venir pour déposer des déchets inertes tous les jours » à la station de traitement qui sera accolée à la carrière. En tout, le collectif estime à « 200 camions par jour » le trafic engendré par le projet, soit « un camion toutes les 2 - 3 minutes. » Forcément, pour un petit village de 722 habitants, c’est beaucoup.

« Outre les nuisances, cela pose des problèmes de sécurité », note Alain Bruguier, président du collectif, qui se dit « pas contre la libre entreprise ni contre les carrières en général. Mais toutes les carrières exploitées aujourd’hui dans un rayon de 20 kilomètres, et il y en a douze, fonctionnent à seulement 40 % de leurs capacités. »

Pour ajouter de l’eau à leur moulin, les membres du collectif ont commandé un rapport à un docteur hydrogéologue de Narbonne. Il ressort de ce rapport que « la carrière se situe sur de multiples failles dans la roche calcaire, présente Alain Bruguier. C’est par là que va s’en aller la pollution, et elle peut aller très loin. » Sans compter que ces failles vont être « très certainement agrandies par les 4 tonnes de dynamite qui seront utilisées chaque semaine », anticipe le président. D’après eux, le risque d’une pollution de l’eau potable des 10 communes concernées est important, d’autant que la zone « est considérée par l’agence de l’eau comme à fort intérêt stratégique pour les besoins en eau actuels et futurs », rappelle le collectif.

« C’est une bombe à retardement »

Des points qui n’ont pas été révélés par l’étude d’impact réalisée à la demande de Guintoli, la société qui exploitera la carrière. Pour Alain Bruguier, c’est parce que cette étude est « mensongère. Ce sont des méthodes de voyous. »

La carrière est prévue pour être exploitée 30 ans. « Et que va-t-il se passer après ? » demande Alain Bruguier. « C’est une bombe à retardement pour les générations futures. »

Pour le collectif, le combat judiciaire et administratif a déjà commencé il y a plusieurs mois, et il est sans soute loin de son épilogue. Pas de quoi inquiéter Alain Bruguier : « On est disposés à se battre 6, 9 ans si nécessaire. Il n’y aura pas de carrière à Saint-Laurent. »

Et aussi :

La liste de communes concernées : Saint-Laurent-la-Vernède, Cavillargues, Saint-Pons-la-Calm, Connaux, Tresques, le Pin, Gaujac, Sabran, Saint-Marcel-de-Careiret, Saint-Paul-les-Fonts.

Le collectif donnera une nouvelle réunion publique samedi prochain à 14 heures à la salle des fêtes de Tresques, où le rapport hydrogéologique sera détaillé.

Lire aussi :

LE FAIT DU JOUR Polémique autour du projet de carrière de Saint-Laurent-la-Vernède

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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