Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 20.03.2015 - abdel-samari - 3 min  - vu 238 fois

DÉPARTEMENTALES Le Bon Sens Gardois dévoile son programme

De gauche à droite : Laurent Burgoa, Jean-Paul Fournier, Thierry Procida. En cas de victoire de la droite, Laurent Burgoa est destinée à être président de la collectivité. Thierry Procida serait le premier vice-président. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

Ce matin, l'union UMP-UDI-MoDem a dévoilé simultanément son projet à Nîmes, Alès et Bagnols. En neuf points, le programme s'attarde notamment sur la sécurité, la lutte contre la fraude sociale ou le renforcement du service public. Grandes absentes : les mesures concrètes pour réaliser des économies.

Une présentation ad hoc pour une "chance historique" de s'emparer du conseil général du Gard. Ce matin, l'équipe du Bon Sens Gardois a décliné son projet dans les trois plus grandes villes du Gard. Pour la première fois de son histoire, la droite gardoise entrevoit la possibilité de s'emparer de la collectivité, bastion de gauche. Pour optimiser ses chances de l'emporter, la droite a commencé par "unir les familles UMP, UDI et même MoDem", fait remarquer le maire de Nîmes. Même Max Roustan, maire d'Alès, d'ordinaire peu enclin à s'engager publiquement comme soutien à sa famille politique lors des élections locales, a réuni tous ses candidats autour de la table. A deux semaines du premier tour, cette ultime étape consiste à démontrer la volonté de la droite "de faire des choses simples, pragmatiques. On veut gérer différemment ce département", plaide Yvan Lachaud depuis Bagnols.

En neuf points, la coalition UMP-l'UDI-MoDem entend convaincre les électeurs en mettant fin au gaspillage financier, en engageant une vraie politique de sécurité, en mettant un terme au démantèlement des services publics locaux et en réduisant les fractures territoriales notamment.

Bagnols, ce matin, Yvan Lachaud a défendu le programme du Bon Sens Gardois. Photo : Thierry Allard / Objectif Gard.

Audit des finances publiques 

Chantre d'une gestion "plus rigoureuse des finances", l'équipe du Bon Sens Gardois a fustigé "la hausse de 8,55% de la taxe d'habitation entre 2001 et 2010 et de plus de 70% du foncier bâti entre 2001 et 2013". "Nous devons stopper le matraquage fiscal", scande Joëlle Cachia-Moreno, candidate UMP sur le canton de Vauvert. S'ils n'entendent pas augmenter les impôts, les mesures concrètes de la droite en matière d'économies manquent à l'appel. Pourtant, face à l'augmentation de la précarité et la baisse des dotations de l'Etat (moins 13 millions en 2014, NDLR), la prochaine équipe aux affaires se retrouvera dans l'obligation de faire des choix. "Nous ferons un audit financier", répond l'équipe du Bon Sens Gardois, avant de dévier leur réponses sur "les cadavres dans le placard" qu'un tel audit pourrait révéler.

Des économies, le conseil général dirigé par Laurent Burgoa pourrait peut-être en trouver dans le budget social en faisant la chasse "aux fraudeurs des prestations sociales". A Bagnols, la candidate du canton de Redessan Muriel Dherbecourt avance ce "moyen très simple : comme dans les Alpes-Maritimes qui consiste à croiser les fichiers de l’URSSAF, des impôts et de la CAF. C’est très facile à mettre en place, et ensuite nous demanderons à ceux qui ont fraudé de rembourser les indus". 

Max Roustan présente pour la première fois les candidats de la droite unis d'une seule voix. EL/OG

La sécurité, une priorité

Les responsables politiques le savent, la rigueur n'a jamais fait rêver l'électeur. Si bien que de multiples promesses (non chiffrées) ont été formulées, notamment dans le champ des compétences facultatives, qui pourraient être supprimées dans les semaines à venir. En ligne de mire : la sécurité. Le Bon Sens Gardois prévoit de développer la vidéo surveillance aux abords des collèges et dans les cars scolaires. "On l'a fait dans les bus alésiens et ça marche. On n'a plus de fauteuils cassés", précise Max Roustan. "Un fonds de concours sera aussi mis à disposition des communes pour les aider à développer la vidéo surveillance", fait savoir Eddy Valadier, candidat sur le canton de Saint-Gilles.

La droite n'y est pas allée de main morte en promettant « un plan Marshall pour réaménager et réhabiliter les collèges ». Le numérique fait aussi partie intégrante de son programme avec le développement du haut débit. Une autre compétence facultative portée par l'actuel président du conseil général Jean Denat qui assure avoir réalisé " un effort sans précédent" en la matière. Et si ces compétences facultatives étaient remises en cause avec la loi NOTRe actuellement en discussion au Parlement ? Jean-Charles Bénézet, candidat sur Alès 1 l'admet : "On a bâti notre programme sur les prérogatives actuelles. Si elles disparaissent, il ne nous restera que les collèges, les voiries et la sécurité".

Une audace à toute épreuve

Enfin, plutôt inhabituel dans la bouche de l'UMP, un volet est consacré à la lutte contre "démantèlement du service public", oubliant volontiers que l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy avait engagé (notamment) la RGPP (non remplacement d'un départ sur deux à la retraite dans la fonction publique). "Le Gard compte 29 centres incendie de secours contre 70 dans l'Hérault... Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour soutenir nos pompiers", insiste Caroline Breschit, candidate sur Aigues-Mortes. L'équipe du Bon Sens gardois souhaite aussi favoriser "les partenariats entre la poste et les petits commerces" pour assurer la cohésion territoriale. Des arguments qui pourraient tenter une partie de l'électorat de gauche perdu au milieu des divisions. Le culot de la droite paiera-t-il?

La rédaction

Abdel Samari

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