Le directeur de l'agence de communication Terra Luna s'est lancé dans la campagne du Bon Sens Gardois. Communicant chevronné, il est aussi un fervent militant de l'UMP.

Objectif Gard : Pourquoi avoir accepté de vous occuper de la communication politique de l'équipe Burgoa/Procida pour ces départementales ?

Olivier Jalaguier : Je n'ai pas accepté, j'ai demandé à le faire. J'avais déjà travaillé avec l'UMP aux municipales de Saint-Gilles. Pour la première fois, la droite peut s'emparer du conseil départemental du Gard. Aujourd'hui, la forme est aussi importante que le fond, alors on a mis le paquet afin de faire passer, aux électeurs nos messages essentiels. Nous avons établi une charte commune avec tous les candidats. Les moyens ont été mutualités avec la réalisation de photos des binômes, la création d'un site Internet, et d'un programme commun. Un programme établit dès septembre grâce au le tandem Burgoa/Procida. Les candidats UPM-UDI-MoDem l'ont ensuite porté une première fois devant les électeurs pour prendre la température avant de le travailler une dernière fois.

O.G : La communication, c'est la forme… Avez-vous préparer des éléments de langage ou relooker Laurent Burgoa ?

O.J : Non, nous n'avons pas relooké Laurent Burgoa (rires). Mais oui, nous avons travaillé sur les éléments de communication. Cela passe déjà par le slogan : le "Bon Sens Gardois". C'est le "bon sens paysan" qui parle aux Gardois puisque notre département est principalement rural. Idem pour la couleur verte qui orne nos tracts. Il y a aussi l'idée l'intitulé de notre programme "9 engagements pour faire du 9". Nous avons la volonté de faire le ménage dans cette collectivité gérée depuis toujours par la gauche…

O.G : Citez-moi trois slogans qui ont marqué votre parcours de communicant…

O.J : Il y a "la force tranquille" de Mitterrand en 1981, deux mots contradictoires qui s'unissent bien. C'est malin.

Le "Yes we can" de Barack Obama n'était pas mal du tout… Il va au-delà d'une promesse politique. je trouve qu'il fait écho au discours d'investiture de Kennedy : "ne demandez pas ce que l'Amérique peut faire pour vous, mais ce qu'ensemble nous pouvons faire pour la liberté de l'homme" (1961).

Enfin, il y a le "Saint-Gilles Libre" de Terra Luna utilisé lors des municipales de Saint-Gilles. Nous avions réalisé un tract en s'inspirant du journal Midi Libre pour le second tour des municipales qui opposait Eddy Valadier à Gilbert Collard.

Propos recueillis par Coralie Mollaret