Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 09.03.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 268 fois

ÉCRANS BRITANNIQUES 20 000 jours sur terre, entre élégance et originalité

Affiche du film 20 000 jours sur terre. DR

Dans le cadre du festival Ecrans Britanniques, le Sémaphore donnait l'occasion unique d'assister à une projection de 20 000 jours sur terre, film de Iain Forsyth et Jane Pollard traitant de façon originale la vie de Nick Cave, mythique chanteur des Bad Seeds.

Le film sort des sentiers battus du biopic traditionnel pour livrer une vision poétique, entre fiction et réalité, de la vie d'une rockstar après 20 000 jours passés sur terre, soit 55 ans, l'âge exact de Nick Cave. Avec un sens de l'esthétisme et une élégance qui lui est propre, Nick Cave bouscule les codes et livre un magnifique texte en voix-off, guidant le spectateur dans une contemplation non linéaire de son univers. Il y a également le questionnement personnel, comme une sorte de psychanalyse en toile de fond : son rapport à l'enfance, aux femmes, et les souvenirs d'un père invisible mais très présents, Nick Cave se dévoile sans en dire trop. Tournée à Brighton, ville britannique côtière où il réside actuellement, le film fait également apparaître son acolyte Warren Ellis (Dirty Three, The Bad Seeds, Grinderman), et la popstar Kylie Minogue avec qui avait chanté en 1996 Where the Wild Roses Grow. Ses personnages apparaissent de façon aléatoires, bien souvent dans le véhicule personnel de Nick Cave, et disparaissent le temps d'un regard tournée. Le spectateur se perd alors dans les discours introspectifs, sans trop bien dissocier le vrai du faux, la fiction du réel.

20 000 jours sur terre est une réussite de par son originalité. La caméra se fait l’œil d'un Brighton entre ciel et mer, et d'un Nick Cave hanté par ses démons, et nous entraîne dans la poésie brut de cet auteur dont le génie n'est plus à prouver.

Baptiste Manzinali

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