Tout démarre le 8 janvier dernier, lorsqu’un huissier de justice se rend au domicile d’un homme âgé de 49 ans, à Villeneuve-lès-Avignon.

L’homme, absent, accuse un grand nombre de loyers impayés. L’huissier décide donc de poser un sabot sur son véhicule en vue de le saisir.

De retour sur les lieux deux jours après, l’huissier de justice constate que la voiture (et donc le sabot) a disparu, et que l’homme, manifestement présent sur les lieux, refuse d’ouvrir la porte de son habitation.

L’huissier va ensuite retrouver la voiture disparue non loin de là, sans le sabot. La voiture est alors immédiatement saisie et enlevée, et l’huissier porte plainte pour la probable destruction du sabot et le détournement du véhicule saisi.

Le lendemain, le mis en cause se rend au commissariat pour… déposer plainte pour le vol de sa voiture. Mieux, son assurance va lui verser un remboursement de 8 230 euros.

La compagnie d’assurance va vite se rendre compte de la supercherie, et déposer plainte contre le mis en cause pour escroquerie.

Continuant à pratiquer la politique de l’autruche, l’homme ne va répondre à aucune des convocations, si bien que les hommes de la brigade de sûreté urbaine de Villeneuve vont aller le chercher sur son lieu de travail.

Entendu par les policiers, il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, indiquant qu’il avait découpé le sabot à la disqueuse avant de s’en débarrasser, et avoir utilisé le véhicule saisi. Il ensuite expliqué que, voyant que sa voiture avait disparu, il avait porté plainte pour « se couvrir », et qu’il n’avait rien fait pour rembourser l’assurance de la somme indûment perçue alors qu’il savait pertinemment qu’elle n’avait pas été volée.

Il passera en comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité le 25 juin prochain.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com