A quelques jours du premier tour des Départementales, Objectif Gard lance son dispositif "L'invité de la Rédaction". Toute la journée, le président du conseil général Jean Denat répond aux questions de la rédaction. Deuxième volet avec ses propositions autour du logement, l'une des principales préoccupations des Gardois.

Objectif Gard : D'après la loi NOTRe  actuellement en discussion au Parlement, vous perdez la compétence logement.  Que vont devenir les 325 employés d'Habitat du Gard, le bailleur social du conseil général ?

Jean Denat : C'est un établissement public, pas un service du conseil général, même si la collectivité est le principal actionnaire. Si on ne peut plus intervenir, la Région prendra l'actionnariat. Cela ne devrait pas changer grand chose pour les salariés.

Objectif Gard : La compétence du logement est censée passer à la Région, mais vous promettez la création de 1 500 logements par an. Comment comptez vous concrétiser cette promesse ?

Jean Denat : Nous interviendrons auprès de la Région pour qu'elle mette en application nos engagements. Aujourd'hui, nous abondons le fonds social logement à hauteur de 5,5 millions d'euros et, lorsqu'Habitat du Gard construit un logement (coût de la construction d'un logement : 140 000 euros), nous le subventionnons à hauteur de 6000 euros pour Habitat du Gard et 2000 euros pour un bailleur privé.

Objectif Gard : Habitat du Gard a créé 420 logements l'année dernière. Comment comptez-vous financer les mille logements sociaux supplémentaires que vous promettez ? En outre, le foncier manque et il est assez cher…

Jean Denat : Il n'y a pas qu'Habitat du Gard, nous faisons aussi appel à des bailleurs sociaux privés. Aujourd'hui, tout confondu, ce sont 1000 logements construits dans le Gard chaque année. D'ailleurs, le Conseil Général du Gard est une référence au niveau national, nous avons même été félicité par l'Etat pour notre progression de 25%. Cela n'empêche qu'il reste 14.000 demandes non satisfaites par an. Quant au foncier, cela fait des années qu'on me dit qu'il est cher, il fait surtout l'objet de spéculation. Et puis, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, l'Etat cherche à se séparer de ses terrains. La Segard, dont je suis le président bénévole, a vocation a acquérir des terrains. Quand il y a la volonté politique, nous arrivons à en trouver.

Objectif Gard : Vous vous engagez à garantir les prêts des bailleurs privés sur tout le territoire  ?

Jean Denat : Nous garantissons les prêts des opérateurs sur tout le territoire sauf sur les agglomérations qui en ont la compétence.

Objectif Gard : Lueur d'espoir pour les quartiers, l'ANRU. Quelle vision avez-vous pour ces quartiers, puisque le conseil Départemental participe à la rénovation urbaine ?

Jean Denat : Pour la précédente opération de rénovation urbaine, nous avons mis 15 millions d'euros sur la table. Pour l'instant, nous attendons de voir les différents acteurs pour décider. Mais nous serons actif comme à chaque fois.

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