Toute cette journée, la rédaction d'Objectif Gard se transforme en ring politique, à l'approche du second tour des départementales. Suite et fin des passes d'armes entre le candidat -président PS Jean Denat et le prétendant au trône FN Yoann Gillet.

Jean Denat : N’est-il pas plus facile de faire campagne sur le mécontentement des citoyens plutôt que sur un vrai programme politique ?

Yoann Gillet : Question bête ! D’ailleurs, nous avons un programme puisque vous avez contesté nos propositions. Nous avons un engagement très clair contrairement à vous. On s’engage à gérer les deniers en bon père de famille, à gérer le communautarisme et l’immigration.

JD : Tout ça n’est qu’un discours. Vous savez, un président de conseil général ne passe pas son temps à faire des discours. Il travaille…

YG : Vous travaillez c’est sûr, mais vous travaillez mal avec votre idéologie. Nous on veut augmenter les petites retraites et revaloriser les aides pour les personnes âgées pour compenser votre désastre. Il faut faire un audit très clair et mesurer les économies à faire. Ça se compte en dizaine de millions d'euros.

JD : Vous êtes en campagne, vous voulez aider tout le monde. Mais vous ne financerez pas tout avec la fraude sociale.

YG : On réduira drastiquement les frais de fonctionnement, les indemnités des élus, les fraudes et tout le fonctionnement quotidien du conseil général. Il y aura plus d’investissements qu’aujourd’hui.

JD : Expliquez-moi. Les candidats FN sont souvent inconnus et très peu présents sur le terrain. Comment peuvent-ils défendre les dossiers de leur canton à l'Assemblée ?

YG : Je ne comprends pas votre question. Elle n'a pas de sens. Nos candidats sont parfois inconnus, c'est vrai. Les vôtres, ils sont connus, mais ils font un score beaucoup moins fort. Nous, on a des candidats qui ressemblent aux Français. M. Martinez à une activité professionnelle, il est votre vice-président, il est maire de Bellegarde et président de l'agglo Terre d'Argence... Les Français ne veulent plus cela. M. Meizonnet est moins connu que vous et pourtant cela ne l'a pas empêché de vous mettre une baffe électorale au premier tour.

JD : M. Meizonnet est un bon garçon mais il ne sait que s’occuper de lui. Il y a six mois, il a fallu lui montrer où étaient les Arènes de Vauvert.

YG : Vous méprisez nos candidats et nos électeurs…

JD : Non, je dresse un constat. Pourquoi n’avoir présenté, ni projet par canton, ni projet départemental, pour ces élections ?

YG : Jean Denat n'a pas suivi notre campagne... Nous avons fait des propositions concrètes comme la gare de Manduel. Nous étions contre mais maintenant, c'est fait. Donc on s'adaptera.

Tony Duret