Chez un responsable politique, l'auto-dérision cache souvent une position de force… Ce matin, l'ex-socialiste Alexandre Pissas, exclu par son parti pour avoir voulu briguer sa succession à Bagnols, a abondé dans le sens de cette théorie. Coursé par la presse, dans les couloirs du conseil général, l'heureux réélu a assuré que Denis Bouad était "un bon candidat pour la présidence du Département" même si, en ce qui le concerne "rien n'est vraiment décidé".  Convoité aussi bien par la droite que la gauche, l'animal politique Pissas est dans une position plus que favorable. Qui aurait cru, il y a quelques semaines, que le maire de Tresques privé de son investiture PS, serait venu à bout des deux autres candidats de gauche au premier tour pour mieux battre le FN au second tour ?

Ce sacré revirement de situation laisse la droite rêveuse de rallier dans ses rangs cet "homme libre" dans sa conquête de la collectivité. A droite comme à gauche, l'élu est sérieusement courtisé et les propositions, comme des postes de vice-présidence, sont des plus alléchantes… Mais malgré tous ses déboires avec l'appareil socialiste, Alexandre Pissas assure être de gauche : "aujourd'hui, je suis bien là où je suis, je ne sais pas si je réintégrerai le PS. Comme dit Serge Lama : 'j'suis cocu, mais content'". Sourire aux lèvres, il glisse avoir reçu un coup de fil de François Hollande, "qui ne concernait pas ces élections". Alexandre Pissas reste décidément plein de surprises…

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