Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 11.04.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 605 fois

PUJAUT Une centrale solaire dernier cri voit le jour sur une friche

Olivier Debains, Daniel Bour, le maire de Pujaut Guy David et son adjoint André Roche, Serge Lepeltier et l'adjointe au maire d'Avignon Catherine Bugeon, hier à Pujaut (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Désormais, les panneaux solaires et les tournesols ont un point commun de plus.

En effet, comme les fleurs avec qui ils partagent la même appétence pour l’astre solaire, les quelque 10 740 panneaux qui équipent la nouvelle centrale photovoltaïque de Pujaut suivent le Soleil toute la journée grâce au système Tracker, une première pour une centrale de cette taille. « Cela permet de produire 20 % de plus que des panneaux fixes », explique Daniel Bour, président de la Générale du Solaire, société porteuse avec la Sovafim du projet de Pujaut.

« Le génie français »

Et Daniel Bour de se féliciter de ce que cette centrale est « une histoire française, les panneaux sont fabriqués à Toulouse. C’est aussi le génie français, avec le Tracker », une technologie développée par une entreprise basée dans les Bouches-du-Rhône. Seuls les onduleurs ne sont pas français, mais italiens.

La centrale de Pujaut, opérationnelle depuis novembre dernier, est capable de produire jusqu’à 6,2 GWh d’électricité par an, soit la consommation annuelle d’environ 2 000 foyers et une économie de 500 tonnes d’émissions de CO2 par an.

Ancien ministre de l’Ecologie et aujourd’hui président de l’association Equilibre des Energies Serge Lepeltier a fait le déplacement à Pujaut hier. Pour lui, cette centrale va dans le bon sens, car « il faut être sur un mix énergétique qui comprend la lutte contre le changement climatique. » Et pour y arriver, le solaire lui semble mieux placé que l’éolien, « car le photovoltaïque arrive aujourd’hui à un prix qui devient concurrentiel, parfois moins cher que le charbon (…) Pour l’instant c’est encore une goutte d’eau, mais on commence à monter en puissance, on a des entreprises en France qui marchent très bien. » De plus, si Serge Lepeltier se dit « très favorable aussi à l’éolien », il remarque que « les français sont plus favorables au solaire, notamment car c’est plus discret. »

Une friche reconvertie

Discrète, la centrale de Pujaut l’est assurément. Construite en contrebas de la départementale qui mène à Rochefort-du-Gard, elle a été établie sur une ancienne base travaux de Réseaux Ferrés de France : « ils y entreposaient les remblais lors de la construction de la ligne à grande vitesse, et le terrain était devenu inutile depuis la fin de la construction de la ligne », explique Olivier Debains, président de la Sovafim, société dont l’Etat est l’actionnaire unique chargée de la valorisation des biens publics.

« C’est la deuxième centrale au sol sur un terrain public que nous réalisons, et nous avons pour ambition de développer d’autres projets sur des emprises publiques », précise Olivier Debains. Aucun autre projet n’est pour l’heure prévu dans le Gard, mais des installations de panneaux photovoltaïques sur les toits de plusieurs collèges vauclusiens sont au programme prochainement.

Il faut dire que les indicateurs sont au vert pour le solaire, et tant l’Agence internationale de l’énergie que l’Union Européenne prévoient une forte augmentation de la part du photovoltaïque dans la production d’électricité dans les années à venir. De qui faire dire dans un sourire à Daniel Bour que « le Soleil, c’est aussi l’avenir de l’Homme. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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