Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 29.04.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 385 fois

L’ARDOISE Rave party à Ugine : les organisateurs donnent leur version des faits

Lors du démontage du matériel, samedi soir, à l'Ardoise. (Photo : Gendarmerie du Gard)

22 blessés, 18 gendarmes et 4 festivaliers : le bilan de la rave party qui s’est tenue ce week-end illégalement dans l’enceinte de l’usine désaffectée Ugine, à l’Ardoise, est lourd.

1 400 raveurs au moins étaient sur place à partir de vendredi soir. Lorsque samedi soir les gendarmes ont décidé, après concertation avec la préfecture et la mairie, de démonter le matériel sonore, les choses ont dégénéré.

Une soirée « sabotée par la préfecture »

Dans un communiqué, les organisateurs de la soirée « TEKNO SOMBRERO » estiment que leur soirée a été « sabotée par la préfecture. » Les organisateurs expliquent que « après discussions, aussi bien avec les gendarmes que les représentants de la mairie, au cours de la journée du samedi, personne ne nous a demandé de stopper la fête... nous nous sommes entendus avec eux sur le fait qu’il fallait rester vigilants et tenter d’encadrer les participants pour éviter certains endroits du lieu ce que nous avons largement fait. Aux dires de certains membres de la mairie qui connaissaient très bien l’endroit, le site n’était en aucun cas aussi dangereux que la préfecture le laisse entendre et la soirée n’entrainait aucune nuisance au niveau sonore pour les habitants de la commune. »

Les organisateurs dénoncent une intervention de la gendarmerie « faite par surprise et par l’arrière du site, sans aucune discussion préalable avec la préfecture. » Pour eux, il y a eu « une intervention violente des forces de l’ordre », qu’ils décrivent comme tel : « Après avoir été encerclés par les gendarmes, les participants ont réussi à les repousser de derrière notre installation pour commencer à démonter. Au fur et à mesure, les participants ont été éloignés à coup de matraques et de gaz lacrymogène. Nous avons pu tout démonter dans une certaine confusion et sous les jets lacrymogènes. »

« Une réponse proportionnée à la violence »

Mais c’est après que les choses se sont corsées d’après les organisateurs : « une fois l’installation démontée, l’officier supérieur de la gendarmerie nous a proposé de juste sortir 2 camions transportant le groupe électrogène et du matériel à l’extérieur du hangar et nous a promis que l’intervention s’arrêterait là... mais arrivé à l’extérieur, le but était de faire suivre les camions, de les saisir et de les faire sortir du site encadrés par la quinzaine de véhicules de gendarmerie... En constatant que les gendarmes n’allaient pas tenir leurs engagements et procéder à la saisie des camions et du matériel, les participants ont bloqué la progression des camions... S’en sont suivi des jets de gaz lacrymogènes, de fumigènes en direction des participants qui avaient suivi... Les véhicules de gendarmerie ont été contraints au repli à ce moment là, mais le but premier de la préfecture avait été atteint - Stopper la fête à tout prix ! »

Pour eux, c’est « l’intervention et uniquement l’intervention a mis en danger un grand nombre de personnes. La réaction du public était une réponse proportionnée à la violence dont ont fait preuve les forces de l’ordre, ni plus ni moins. »

Et les organisateurs de revendiquer « encore et toujours plus, le droit à la fête libre, responsable et autogérée. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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