Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 02.05.2015 - elodie-boschet - 2 min  - vu 189 fois

CENDRAS Le travail, ce n'est pas toujours la santé

Jean-Michel Lauze, médecin du travail à la retraite. Photo Elodie Boschet/Objectif Gard

Le 1er mai est l'occasion d'échanger sur le travail, ses conditions et ses évolutions. Hier, à la salle Nelson Mandela de Cendras, l'association Le carrefour citoyen organisait une rencontre sur le thème suivant : "Je travaille, mais je galère".

Aujourd'hui, travailler rime de plus en plus souvent avec difficulté(s). Ceux qui recherchent un emploi se heurtent à de nombreux obstacles et ceux qui en ont un n'ont pas forcément la vie plus facile. Les effets néfastes du travail sur la santé sont désormais identifiés et se multiplient au fil des années. Pour échanger sur ces questions, l'association d'éducation populaire Le carrefour citoyen a mis en place depuis cinq ans les rencontres du 1er mai. Cette année, la thématique de la précarité - CDD, temps partiel, horaires décalés - était au centre du débat.

Après la projection d'un documentaire sur la flexibilité et l'instabilité dans le monde du travail, les quelques personnes présentes dans la salle Nelson Mandela ont attentivement écouté Jean-Michel Lauze, médecin du travail retraité. Et il n'y avait pas de quoi se réjouir. "Aujourd'hui, deux tiers des salariés sont concernés par des horaires atypiques. La France bat des records sur le recours à l'intérim et 45 % des salariés sont en CDD", précise t-il, avant d'énumérer les incidences négatives du travail sur l'intégrité physique et mentale.

La liste est longue. "Avec les horaires décalés, on constate des prises de poids et de plus en plus de diabète. Les maladies cardio-vasculaires ne sont plus l'apanage des cadres mais concernent tous les salariés. Le travail de nuit occasionne des troubles du sommeil, peu récupérateur. Certains ont recours à des pratiques addictives pour tenir le coup", explique le médecin. Quant au burn-out, "il se démocratise et prend la place du harcèlement au travail". Ces répercussions, les travailleurs concernés les connaissent sans doute déjà. Mais il ne faut pas les négliger, au risque d'y laisser sa santé.

Elodie Boschet

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