Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.05.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 3029 fois

FAIT DU JOUR Cisbio Bioassays, cette discrète pépite du Gard rhodanien

Le siège social, à Codolet (DR)

Une entreprise parmi les poids lourds de son marché, avec plus de 200 salariés dans le monde et des filiales sur trois continents, ça ne passe pas inaperçu. Et pourtant, Cisbio Bioassays, basée sur le Parc Régional Marcel-Boîteux tout à côté de Marcoule, évolue dans une certaine discrétion.

Sans le savoir, vous avez déjà eu affaire aux produits de l’entreprise basée à Codolet. Cisbio fait en effet partie des leaders sur le marché du diagnostic in-vitro, de la simple prise de sang au diagnostic de cancers ou d’allergies.

« Un acteur majeur »

« Nos utilisateurs finaux sont les médecins biologistes pour tout ce qui concerne la santé humaine », résume François Degorce, directeur de la communication. L’entreprise commercialise ses kits, mais pas seulement.

Outre ce marché « très mature », dixit le directeur financier Pierre Chavagné, l’entreprise est aussi présente sur « un autre marché beaucoup plus dynamique, l’avenir de l’entreprise », le « drug discovery ». Des kits « destinés aux chercheurs dans la biotech et la pharmaceutique, pour accompagner leur recherche et développement », explique Pierre Chavagné. François Degorce développe : « on a lancé il y a 20 ans sur le marché mondial une technique propre qui a révolutionné la recherche pharmaceutique. Ce qu’on vend, c’est des outils qui permettent d’identifier les mécanismes modulaires, ça s’adresse potentiellement à toutes les pathologies. »

Un marché sur lequel l’entreprise « est en train de devenir un acteur majeur » d’après Pierre Chavagné. Une belle opportunité pour l’entreprise à l’origine créée notamment par le CEA en 1980, puis filiale d’un grand groupe, qui a fini par prendre son indépendance à la fin 2013 avec un nouvel actionnaire, Argos-Soditic. Un gros changement qui a induit « un nouveau projet stratégique sur plusieurs années pour développer l’entreprise, note Pierre Chavagné. Et on a pas mal recruté et investi. »

Localement, Cisbio est « pourvoyeur d’emplois qualifiés dans la région et nous faisons énormément de partenariats de recherche avec des universités, comme Montpellier ou Marseille », pour François Degorce. « On contribue à des cours en facs, on recrute également des stagiaires et des apprentis et on a aussi accompagné des jeunes à l’étranger, au sein de nos filiales. »

Dans les laboratoires (DR)

Un champion de l’export

Si l’entreprise présidée par Berthold Baldus est basée ici, dans le Gard, elle exporte 90 % de sa production dans le monde entier, grâce d’une part à un réseau de distributeurs commerciaux, mais aussi et surtout grâce à ses filiales à Boston, Shanghai et la petite dernière créée en octobre dernier à Tokyo. « Et on est en train d’étudier le fait de faire plus de pénétration en Chine puis en Amérique du Sud, au Chili et au Pérou », ajoute François Degorce. « On est la première ou deuxième entreprise du Gard en termes d’exportations », estime Pierre Chavagné.

Et ça lui réussit : l’entreprise recrute régulièrement, a réalisé un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros en 2014 et table sur « 38 millions d’euros pour 2015 », pour le directeur financier. Des bons résultats qui s’expliquent aussi par la stratégie de l’entreprise, qui investit plus de 10 % des ses revenus dans la recherche et le développement. « On est sur des marchés dirigés par l’innovation, et hautement compétitifs », explique François Degorce.

Aujourd’hui, l’entreprise « fait partie des 3 plus grandes biotech de France, on est rentables, on finance notre recherche et on a des projets de croissance interne et externe, on cherche à faire un acquisition en France ou à l’étranger, détaille Pierre Chavagné. On cherche à croître, et on a encore beaucoup de projets. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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