Depuis mars dernier, la Mission Locale d'Alès a mis en place le dispositif "Cap à prendre", afin d'aider les jeunes en situation de décrochage à retrouver le chemin de la formation ou de l'emploi. Une prise en charge gratuite à temps plein qui a paradoxalement du mal à trouver des volontaires.

Coaching image et confiance en soi, remise à niveau, sport, théâtre, "Cap à prendre" est un suivi intensif de quatre mois dont un mois à temps plein qui permet d'aider à construire un projet professionnel ou à le mettre en oeuvre. Ouvert aux 16-25 ans, ce dispositif a pour objectif de débloquer des situations, grâce à divers ateliers. "Nous accueillons surtout des jeunes qui n'ont ni éducation, ni formation, ni emploi", précise Stéphanie Meneghini, directrice de la Mission Locale. "Certains sont même à la rue. Il faut aussi leur trouver un hébergement. Nous sommes ravis de voir que la solidarité s'installe entre eux", ajoute une intervenante de DSL PRO, organisme de formation spécialisé dans le commerce et la Grande Distribution.

Le projet, entamé en mars, est divisé en 6 sessions. Le premier bilan semble positif. "12 stagiaires sur 24 ont décroché un contrat professionnel chez Cora en deux mois. Deux ont également trouvé une formation et un a signé un CDI chez Mac Donald's. C'est un bon début", souligne Pierre Martin, président de la Mission Locale.

Toutefois, l'association peine à recruter des jeunes. De son côté, l'Union Européenne, qui finance le projet, conditionne son soutien à une obligation de moyens. "Cette action n'est pas rémunérée et c'est un frein pour ceux qui sont en grandes difficultés. Ils préfèrent utiliser leur temps à chercher un emploi. Par ailleurs, certains jeunes viennent de Salindres ou de St-Hilaire, et ils ne sont pas toujours véhiculés", observe Pierre Martin.

En septembre, un dispositif similaire initié par le gouvernement, la garantie jeune, sera mis en place dans le Gard. 78 stagiaires seront concernés à Alès.