Toujours pas de fin du conflit en vue entre la direction et l’intersyndicale du centre hospitalier uzétien du Mas Careiron.

Ainsi, alors que les points de vue achoppent encore et toujours sur le plan d’économies de la direction, l’intersyndicale SUD, CGT, FO et USP de l’hôpital a proposé cette semaine un plan d’économies alternatif, « fondé d'une part sur la récupération de budgets qui sont dus à l'établissement et qui ne lui sont pas reversés et d'autre part sur la récupération d'arriérés de budgets injustement détournés vers d'autres organismes », explique Edouard Gloanec, de l’intersyndicale.

D’après eux, les arriérés « représentent plus d’un million d’euros, ce qui couvrirait largement le solde négatif allégué par la direction de 600 000 euros » et sont constitués notamment de « 3 postes d'infirmiers injustement budgétisés au CHU de Nîmes depuis 10 ans alors que c'est notre établissement qui reçoit les détenus » ou encore de « la non facturation des soins des détenus qui devraient être pris en charge par le ministère de la justice. »

Pour l’intersyndicale, l’hôpital peut « récupérer chaque année 350 000 euros » en se faisant payer ce qui lui est dû au ministère de la Justice et aux autres établissements, comme le CHU de Nîmes ou celui de Bagnols. Ils voient là « le vrai tabou », et dénoncent une situation « connue de l’ARS et de la direction depuis plusieurs années. »

Des propositions qui n’ont pas pour l’instant trouvé grâce aux yeux du directeur de l’établissement Pierre Nogrette, ce qui fait dénoncer à l’intersyndicale « l'instrumentalisation d'un faux déficit créé de toute pièce de manière transitoire pour attaquer de manière durable les conditions de travail, les droits du personnel, l'emploi et les conditions et la nature des soins en psychiatrie dispensés par notre établissement. »

L’intersyndicale a donc reconduit la grève, et prévoit encore de nouvelles actions dans les prochains jours.

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Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com