Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 23.05.2015 - elodie-boschet - 2 min  - vu 561 fois

CRUVIERS-LASCOURS Il y a de l'eau dans le gaz à la mairie

Mairie de Cruviers-Lascours. Photo Elodie Boschet/Objectif Gard

Situation compliquée à la mairie de Cruviers-Lascours, petite commune située près d’Alès. En avril dernier, le budget n’a pas été voté en conseil municipal. Pire : deux élus de la majorité ont rejoint l’opposition. Un camouflet pour le maire Bernard Zassot.

Si le budget de la commune de Cruviers-Lascours ne semble pas vraiment poser de problème, on ne peut pas en dire autant du nouveau maire de la commune Bernard Zassot. Plusieurs de ses élus sont en conflit ouvert avec lui depuis plusieurs semaines. Tensions qui sont apparues au grand jour les 30 mars et 8 avril derniers lorsque le budget a été retoqué par les six conseillers municipaux de l'opposition et deux élus de la majorité qui ont brusquement changé de camp. Ça fait désordre…

Depuis, la Chambre régionale des comptes a été saisie par le Préfet pour analyser ce budget, qui, selon le premier magistrat, « est sincère et équilibré. Il n'y avait pas de raisons de ne pas le voter ».

Un analyse loin d’être partagée par l'ancien maire et premier frondeur, Emmanuel Schor, qui reproche « une mauvaise gestion des affaires, des mensonges de la part du maire sur ses compétences ou encore un manque de projets ». Bien qu’il ne soit plus dans les rangs du conseil municipal, l'ex-élu garde un œil attentif sur la façon dont le village est désormais dirigé. A l'automne dernier, il s'est même lancé dans l'écriture d'un blog destiné à « rétablir des vérités publiques et suggérer des idées » en faveur du village. Mais pas spécialement en faveur du maire actuel. Ce dernier a d’ailleurs porté plainte pour diffamation.

Quand il entend qu’il ne propose pas de projets pour Cruviers-Lascours, Bernard Zassot s’indigne : « L'opposition pense peut-être cela parce que je passe plus de temps à travailler qu'à communiquer » Quant aux autres accusations ? « Je prends de la hauteur par rapport à tout ça. Je suis confiant et je ne désespère pas de faire revenir les élus dans le bon sens », assure-t-il. Son seul agacement est d'avoir perdu du temps : « Tant que le budget n'est pas validé, les investissements sont bloqués. Pendant trois mois, on ne peut pas payer les entreprises et nous allons avoir des pénalités. Où est l'intérêt du village ? ».

C'est aussi cet argument qu'Emmanuel Schor présente pour justifier un courrier qu'il a envoyé au préfet en début de semaine. Dans cette lettre, il demande la dissolution pure et simple du conseil municipal suivie de nouvelles élections. « Sachant que c'est utopique de penser que le maire pourrait démissionner, c'est la seule issue pour sortir de la crise », pense-t-il. De son côté, Bernard Zassot n'a pas l'intention de jeter l'éponge si facilement. « J'ai été élu par la population du village. J'irai au bout de mes convictions », assure-t-il. La guerre des nerfs et des maires ne fait que commencer…

Elodie Boschet

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