ALÈS Semaine blanche pour les commerces du centre ville
Prêt-à-porter, restaurants, bureaux de tabac, instituts de beauté... De nombreux commerçants ont tiré le rideau cette semaine dans le centre d'Alès, profitant d'une période calme pour partir en vacances. Une gabegie pour certains, une évidence pour d'autres.
Contrairement à ses consœurs gardoises comme Uzès, Nîmes ou Le Grau-du-Roi, Alès vit davantage hors-saison que pendant l'été. "L'activité principale de la ville n'est pas liée au tourisme, mais à l'industrie", rappelle Daniel Lelièvre, président de l'office de tourisme Cévennes Grand Sud. Ainsi, de nombreux commerçants indépendants choisissent le mois d’août pour partir en vacances, au risque de voir des artères vidées de toute forme de vie, comme c'est le cas rue de Beauteville. "Ce n'est pas comme ça qu'on va attirer des touristes. C'est le serpent qui se mord la queue ! ", fustige Florence, 30 ans et résidente à Alès. "Tout le monde ferme et il n'y a plus personne, alors on n'a pas vraiment le choix dans la date", renchérit une jeune vendeuse de prêt-à-porter installée depuis quelques mois. "Même l'épicier de l'Abbaye s'en va!", souligne un autre.
Pourtant, pour d'autres commerçants, c'est une évidence. "Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un salarié pour le remplacer pendant l'été. Ensuite, les gens ne sont pas fous. S'ils choisissent cette période, c'est que c'est la moins rentable. Il n'y a rien à visiter à Alès en journée. Ce n'est pas les commerces ouverts qui vont attirer du monde. Quand il faut chaud, les gens vont plutôt à la mer ou à la rivière. Ou alors, il faudrait créer des animations, comme un festival de rue. Mais ce n'est pas de notre ressort", insiste la responsable d'une boutique de vêtements.
Les commerces peuvent-ils dynamiser le centre ville en été ? Ou faut-il compter sur l'action politique ? L'office de tourisme donne raison aux aoûtiens : "Je ne crois pas que la fermeture de ces magasins ait une influence sur le tourisme. On continue de trouver ce qu'on veut. Pour ce qui est d'attirer des vacanciers à Alès, l'offre ne peut pas reposer uniquement sur la culture. On a du mal à trouver de l'argent et il faut que ce soit rentable", avance Daniel Lelièvre. Il se murmure en coulisses que ce projet rentable pourrait être une mine témoin façon Indiana Jones près du Fort Vauban. Une folie qui ne serait pas du goût de certains.
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