Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 18.08.2015 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 137 fois

RÉGIONALES Sur RMC, Philippe Saurel : "S'il y a un danger FN, je discuterais avec le PS "

Le maire de Montpellier et candidat à la présidence de la super région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Invité de Jean-Jacques Bourdin, ce matin, le maire de Montpellier a présenté sa candidature à la présidence de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. L'ex-socialiste n'exclut pas un "accord programmatique" avec le PS entre les deux tours en cas "de risque FN".

Soutien de Manuel Valls de la première heure, Philippe Saurel a assuré, ce matin sur RMC, toute la sympathie qu'il éprouvait pour le Premier ministre : "je le connais depuis longtemps. J'ai de bonnes relations avec lui dans le cadre privé". Pourtant, sur le terrain politique, les relations sont toutes autres : exclu du PS pour s'être présenté en dissidence aux municipales de Montpellier, Philippe Saurel a définitivement consommé son divorce avec le parti en annonçant sa candidature à la présidence de la Région, face à Carole Delga, ancienne secrétaire d'Etat. Pour l'en dissuader, l'élu local a été convié en juin à une réunion à Matignon. À l'issue, les rumeurs annonçaient qu'en échange de son retrait le Montpelliérain aurait pu décrocher un strapontin à l'Assemblée nationale : "très honnêtement, je n'ai pas eu ces propositions, et si cela avait été le cas, je les aurais refusées", soutient au micro de RMC Philippe Saurel.

Équilibre territorial et présidence déléguée

Le candidat s'est "donné jusqu'au 20 septembre" pour présenter ses têtes de liste dans les 13 départements. Fin juillet, le maire de Rabastens, Pierre Verdier, a été officiellement désigné pour conduire la liste dans le Tarn. Une première étape qui en appelle d'autres : "une autre tête de liste sera présentée cette semaine et une autre la semaine prochaine. Fin octobre, nous constituerons les listes". Par ailleurs, les candidats de l'équipe Saurel "seront uniquement des maires et des citoyens".

Outre son agenda, Philippe Saurel a motivé sa candidature : "Toulouse a été désignée comme capitale régionale, tous les préfigurateurs sont installés à Toulouse et tous les candidats à la présidence de la Région sont originaires de Midi-Pyrénées, ça fait beaucoup !". L'installation du conseil régional à Montpellier n'a visiblement pas convaincu le candidat : "Ce n'est pas comme ça que je conçois le rééquilibrage des pouvoirs. La réforme territoriale que j'ai soutenue ne doit pas se transformer en un marchandage de tapis. La gouvernance de la Région doit être assumée par un Languedocien ! Voilà comment je vois l'équilibre". Quant à la présidence déléguée de la Région, Philippe Saurel dégaine de nouveau : "cela détruit l'esprit de la réforme territoriale, puisque l'on continue à diviser en deux le territoire. Elle ne sert qu'à récompenser quelques amis". 

Accord avec le PS envisagé

Le candidat ira-t-il jusqu'au bout  de ses ambitions ? S'il parvient à se maintenir au premier tour (passer la barrière des 10%) Philippe Saurel annonce : " s'il y a un risque Front National, je discuterais avec le PS pour passer des accords programmatiques ". Enfin, certains disent du dentiste de profession qu'il aurait un peu trop les dents longues : lui qui avait promis, durant la campagne des Municipales, de ne se consacrer qu'à Montpellier est devenu président de la Métropole et candidate aujourd'hui pour la présidence de la Région. Face à Jean-Jacques Bourdin, Philippe Saurel botte en touche : " j'ai 5 800  net par mois en tant que maire et président de Métropole. En France les indemnités sont limitées, même si je suis président de région ou sénateur, c'est la loi". Parfois, l'argent n'est pas le seul moteur d'un homme politique…

Lire aussi : INTERVIEW Philippe Saurel : “Ma candidature est une autre façon de faire de la politique “

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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