Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.08.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 455 fois

POUZILHAC L’Union de la France Forte tient son université d’été et se voit en « Podemos de droite »

L'Union de la France Forte tien sa première université d'été ce week-end à Pouzilhac (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Issu d’une association de soutien à Nicolas Sarkozy, le tout jeune parti de l’Union de la France Forte (UFF) se réunit à Pouzilhac ce week-end, et ne cache pas ses ambitions.

Nicolas Sarkozy ils l’ont aimé, et soutenu. Mais ça c’était avant : « comme beaucoup des hommes politiques carriéristes, il a fait beaucoup de promesses, a annoncé le changement et derrière ça a été ‘on prend les mêmes et on recommence’ », lance Patrice Zubieta, président de l’UFF.

« On est différents des autres »

Pour les fondateurs de l’UFF en tant que parti politique, le désamour pour l’ex-président date de son élection à la tête de l’UMP, depuis devenue les Républicains, à la fin 2014. Pourtant, l’UFF, association créée en 2012 pour militer en faveur d’un retour de Nicolas Sarkozy en politique, a soutenu celui qui était encore son champion il y a moins d’un an.

Depuis, la déception a poussé Patrice Zubieta, Michel Palkovics et le pouzilhacois Francis Forté à proposer à l’association de soutien de devenir un parti politique, ce qui sera chose faite en février dernier. « Nous voulons faire le parti du citoyen, un parti politique participatif, où tout le monde a le droit de parler », annonce le président en guise de profession de foi. Le vice-président Frédéric Del Val poursuit : « on n’a pas envie de penser carrière, on veut changer ce système de l’auto-proclamation des partis politiques. »

Concrètement, « nous avons inclus un représentant des adhérents au bureau politique » en la personne de Mirentxu Martinez, militante gaulliste de longue date dans le sud-ouest. Et le nouveau parti compte bien cultiver sa différence, notamment dans la cuisine interne : « on est différents des autres, au bureau politique il n’y aura jamais d’élus, c’est dans nos statuts. Les élus seront consultés mais jamais décisionnaires au bureau », annonce le président, qui se permet une comparaison que d’aucuns pourront juger osée : « on est le Podemos de droite. »

Les Républicains « pas assez à droite »

Idéologiquement, l’UFF s’affirme « gaulliste ». Pour Patrice Zubieta, Les Républicains « ne sont pas assez à droite, ils sont dans le flou ». Quand on demande au bureau politique du parti si le Sarkozy « droitisé » de 2012 leur plaisait, ses membres répondent « oui » comme un seul homme. Quand on leur demande si des alliances à droite voire à l’extrême-droite sont envisageables, c’est l’inverse : « jamais », idem sur la question du front républicain. « On défend la société civile avec nos valeurs », affirme Frédéric Del Val.

Pour le vice-président, l’UFF peut contrer la fuite des militants de droite vers les rangs du FN : « aujourd’hui qui va au FN ? Des gens de valeurs de droite forte, qui ne supportent plus les alliances avec le MoDem et l’UDI. »

Le parti, qui revendique près de 15 000 adhérents, compte-t-il se lancer dans la bataille des régionales ? « C’est trop tôt, répond son président. On n’est pas encore assez structurés. » Prochaine échéance, les présidentielles. « On aura un candidat aux élections présidentielles, choisi par les adhérents » affirme Michel Palkovics. Le parti nourrit également quelques ambitions pour les municipales de 2020. Il faut dire que Podemos, bien que pas franchement sur la même ligne politique que l’UFF, a remporté Madrid et Barcelone…

D’ici là, « on sait que la route sera semée d’embûches, admet Patrice Zubieta. Mais on a envie d’avancer. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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