PONT-SAINT-ESPRIT Une foire modifiée... et un coup de gueule
Cette année, et pour la première fois, la foire de Pont-Saint-Esprit n’a pas eu lieu le 1er septembre, mais reprogrammée le dimanche 6. Un changement de date qui en annonce d’autres.
Pourquoi un tel changement de calendrier ? « Parce que ça ne marchait plus » répond sans détour l’élue en charge de l’économie Catherine Chantry.
Un salon de l’auto et de la mobilité
« L’an dernier il n’y avait que 54 commerçants, et encore à 16 heures il n’y avait plus personne, poursuit l’adjointe. Certains forains ont posé la question du changement de date, et les exposants vendeurs de voitures trouvaient que c’était mieux d’être différentiés du salon de l’auto organisé par l’association Bouge ta Ville la semaine d’après. » Alors la solution choisie par la ville et par Bouge ta Ville a été de fusionner les deux, et de décaler le tout de la fête votive.
« On a fait une synergie, explique Catherine Chantry. Bouge ta Ville va faire un salon de l’auto sur la place de la République, et nous on garde la foire classique. » Une foire qui comptera une cinquantaine de stands, toujours sur les allées.
Et le salon de l’auto qui s’annonce sera celui de la mobilité au sens large : « l’idée c’est de s’intéresser aux véhicules roulants au sens large, avec l’auto, le vélo ou encore de nouveaux concepts comme les gyropodes », détaille le président de Bouge ta Ville Thierry Dusautoir. Un parcours découverte de gyropode, puis une visite du centre ancien sont au programme.
« La Prévention Routière sera également présente, avec un simulateur de retournement et d’autres simulateurs de mise en situation », poursuit Thierry Dusautoir.
« Personne ne se bouge »
Voilà pour ceux qui seront présents. Car au rayon des absents, l’organisateur a des regrets : « ça fait un moment qu’on dit aux commerçants, les concessions et les auto-écoles notamment, qu’on va faire ce salon, mais on n’a eu quasiment aucun retour positif. » Catherine Chantry abonde : « Bouge ta Ville est souvent critiquée, mais personne ne se bouge, ce sont souvent les mêmes commerçants qui se mobilisent, avec les autres c’est beaucoup de critiques, et zéro investissement. Ce qu’on fait, ce n’est pas pour nous, mais pour eux. »
Pour l’adjoint en charge de l’emploi Jean-Marie Daver, c’est avant tout un problème de mentalités qu’il résume en une phrase : « Pont n’est pas une ville audacieuse. »
En attendant, cette première édition aura valeur de test pour l’élue, qui attend « de voir ce que ça donne. » Une chose est sûre, si le couvert est remis en 2016, « tout le monde sera recontacté, on réessaiera. »
Thierry ALLARD
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