Les élus villeneuvois se sont réunis hier soir pour la première séance du conseil municipal depuis la trêve estivale, avec douze points à l’ordre du jour, dont un concernant l’école Montolivet. Compte rendu.

La commune compte procéder à des travaux dans l’école, notamment en vue de déplacer l’entrée de l’établissement qui est actuellement mal adaptée à une mise en accessibilité, la création de places de stationnement à l’arrière, la réalisation d’un cheminement piétonnier adapté aux personnes à mobilité réduite pour l’école et la résidence Marcel Audié ou encore la création d’un préau à l’intérieur de la cour.

« Une demande légitime des parents d’élèves »

Le conseil municipal devait se prononcer sur le dépôt de demandes d’autorisations d’urbanisme et de travaux, l’école se trouvant en secteur sauvegardé. « On peut se réjouir qu’on mette en conformité l’entrée de l’école, mais il y a aussi la question du parking qui est insuffisant, a estimé le conseiller municipal d’opposition communiste Dominique Declosmenil. La mise en conformité permet de masquer des dysfonctionnements dans ce secteur. »

Le maire Jean-Marc Roubaud lui a rétorqué qu’ « il ne manque pas de places de parking » et que les travaux, qui vont notamment déboucher sur une réduction de la surface de la cour de récréation de l’école, « répondent à une demande légitime des parents d’élèves, la cour est trop grande pour pouvoir surveiller correctement les enfants. »

Le premier magistrat a également estimé que « la cohérence entre les accès est nécessaire » et qu’il n’y avait « rien de masqué », avant d’annoncer la création d’un parking public « à la place de l’ancienne perception, qui ravira les habitants du centre-ville. »

La délibération a été votée à l’unanimité.

Et aussi :

Non, la livrée cardinalice n’est pas à vendre : la conseillère d’opposition PS Brigitte Philibert s’est émue dans une question orale de l’appel à projet lancé par la commune concernant la livrée cardinalice Arnaud de Via, symbole selon elle d’une municipalité « qui peine à avoir de l’imagination et de l’audace au cœur d’une politique qui ne voit l’avenir que dans la liquidation des biens fonciers et patrimoniaux de la commune », préférant quant à elle la solution d’« un appel à un mécénat populaire. » La première adjointe Pascale Bories lui a répondu que « la direction architecture et patrimoine estimait en 2007 les travaux à 5,7 millions d’euros hors-taxes », une dépense que « la situation financière ne nous permet pas de prévoir. » Et l’élue de conclure : « aujourd’hui il n’y a pas de vente, mais un appel à projets comme pour l’ancienne église Saint-Pons, nous avons l’audace de nos moyens. »

Circulez, il n’y a rien à voir : Dominique Declosmenil, décidément prolixe hier soir, a posé une longue question orale sur la question de la circulation entre le Gard et le Vaucluse, fustigeant en synthèse « les manques de volonté politique ». L’adjoint Xavier Belleville bottera en touche, estimant qu’il s’agissait « plus d’une interprétation personnelle que d’une question. » Réponse jugée — surprise ! — insatisfaisante par le communiste : « vous n’apportez pas de réponse ! » « Mais il n’y a pas de question », rétorquera le maire.

Rafale de subventions exceptionnelles : le conseil municipal a voté à l’unanimité l’attribution de subventions exceptionnelles à six associations. Côté caritatif, l’association Vivre comme avant, qui apporte un soutien aux femmes touchées par un cancer du sein, s’est vue attribuer 300 euros. L’association Ela de lutte contre les leucodystrophies touchera 150 euros, quand l’association l’Etoile de Martin, qui œuvre pour les enfants malades et leurs familles et dont la nageuse Camille Muffat était la marraine, bénéficiera quant à elle de 1 000 euros. Côté sportif, l’association La Boule d’or s’est vue attribuer 200 euros, le Tennis Club Avignonnais 500 euros et l’association Marathon des vendanges 547,70 euros.

Roubaud et Declosmenil d’accord ! : C’est arrivé, ce fut fugace, mais c’est arrivé. Sur une anodine délibération visant à fixer la rémunération des intervenants des associations chargés des nouvelles activités périscolaires, l’opposant communiste a estimé que « les parents et les contribuables payent et les enfants ne sont pas sur un pied d’égalité. De plus certaines de ces activités devraient être directement assurées par l’Education Nationale. » « Vous venez de résumer avec talent les carences du gouvernement », lui a lors répondu Jean-Marc Roubaud, d’ordinaire avare en compliments envers son opposant. « Je partage votre sentiment sur le désengagement de l’Etat, les citoyens sont trop pressurisés, la fiscalité dans notre pays est insupportable », a poursuivi le maire Les Républicains. Peu habitués et sans doute déstabilisés par cette situation pseudo-consensuelle, les deux élus y ont très vite mis fin, Dominique Declosmenil affirmant que « le retour de la droite serait pire, avec 150 milliards d’économies budgétaires. On n’a pas du tout les mêmes solutions. » Le maire rétorquera que « le gouvernement doit balayer devant sa porte », avant que le communiste ne lui lance qu’il ne répondait pas à son intervention. Jean-Marc Roubaud a alors clos le débat naissant en lançant sèchement à son interlocuteur avoir « du mal à expliquer des choses à des sourds ! » Nous voilà soulagés, un instant, on a cru les perdre.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com