Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 10.10.2015 - elodie-boschet - 2 min  - vu 883 fois

ALÈS L'histoire minière cévenole « bâillonnée par Roustan »

Les Amis de Ladrecht continuent à se battre pour l'implantation de leur exposition. EB/OG

Il est plutôt rare qu'une exposition fasse couler autant d'encre. Celle de l'association « Les amis de Ladrecht », réalisée en mémoire de la lutte des mineurs, peine à voir le jour sur le site Destival, à l'entrée du Pôle mécanique.

Entre mai 1980 et juin 1981, les mineurs des Cévennes mènent une longue et difficile bataille contre la fermeture des exploitations charbonnières. Ils occupent alors le puits Destival, situé devant le Pôle mécanique d'Alès. Après 13 mois de mobilisation, ils gagnent leur combat. Malheureusement, quelques années plus tard, d'autres impératifs économiques prennent le dessus et les mines ferment. Plus tard, en 2002, le puits Destival est dynamité. Les anciennes gueules noires réclament alors que le site devienne un lieu de mémoire, avec la réalisation d'une fresque et l'implantation d'une exposition.

Aujourd'hui, la fresque et les panneaux explicatifs existent. A un détail près : la fresque est visible alors que les panneaux explicatifs sont stockés à la Bourse du travail. La raison ? Elle tient en un seul mot : « Roustan », répond Francis Iffernet, président des Amis de Ladrecht. « Je ne comprends toujours pas pourquoi, mais il ne veut pas de cette exposition et bloque son installation », poursuit-il. Pourtant, des subventions ont été accordées à l'association pour la réalisation de ce projet. Subventions qui arrivent à échéance. « Roustan joue la montre. Il attend qu'on perde nos subventions pour nous dire que c'est pas possible », déplore Alain Tassera, ancien maire des Salles-du-Gardon et ancien mineur.

Après de nombreux courriers adressés au président de l'agglomération, « courriers restés sans réponse », l'association désespère. Malgré tout, elle continue de croire en l'utilité de son exposition. « Notre bassin est fortement forgé par cette histoire. Une meilleure connaissance du passé minier est essentielle, notamment pour les générations futures », commente Francis Iffernet. Pour le maire de Cendras, Yannick Louche, il y a clairement une volonté de Max Roustan de « bâillonner cette mémoire sociale ». Sauf que les défenseurs de cette époque n'ont pas dit leur dernier mot. A quelques semaines des élections régionales, ils entendent bien interpeller quelques candidats sur le sujet. Et pourquoi pas faire un rassemblement a Alès d'ici la fin de l'année.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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