Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 10.10.2015 - tony-duret - 1 min  - vu 237 fois

AU PALAIS Le bon patron, Le Bon Coin et le salarié un peu moins bon

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

C'est nouveau, désormais chaque week-end, le samedi et le dimanche à 9h, Objectif Gard vous propose des comptes-rendus d'audiences entendues au tribunal de Nîmes.

Ludovic, 36 ans, barbe grisonnante bien taillée, jean bleu, polo, se présente à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes pour des vols à l’encontre de son employeur. En fin d’année 2012, ce dernier avait remarqué la disparition d’un aspirateur, de vitrines frigorifiques et de différents matériaux. Le patron mène sa propre enquête et met la main sur le coupable : Ludovic ! Les gendarmes, eux, découvriront que l’accusé avait posté une trentaine d’annonces sur Le Bon Coin pour revendre son butin. Mais à la barre, le prévenu est catégorique : ce n’est pas du vol mais de la récupération au sein même de son entreprise.

-          Oui, c’est vrai, j’ai récupéré des vitrines frigorifiques qui étaient usagées. Je les ai reconstituées et revendues. Mais j’avais l’accord verbal de mon employeur.

Sur le banc de la partie civile, l’employeur en question bondit :

-          J’ai été dépouillé et trahi ! Ce serait idiot d’investir dans du matériel et de m’en débarrasser comme ça. Je crois qu’il n’a pas compris son métier : il devait remettre du matériel à neuf pour la société mais pas pour son propre compte.

Perturbé par les questions du président Jean-louis Galland, Ludovic rame pour expliquer pourquoi il demandait des espèces à ses acheteurs :

-          C’est très compliqué de déposer un chèque dans ma banque…

Le président tique mais n’insiste pas. Il en sera de même pour le prévenu quand il entendra sa peine : trois mois de prison avec sursis.

Tony Duret

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