Après un an de travail, la Communauté de communes du Pays d’Uzès vient de présenter son projet de territoire adopté en conseil communautaire lundi.

Un document élaboré pour le court, le moyen mais aussi le long terme : « nous avions le choix entre un projet de mandat et un projet de territoire, explique le maire d’Uzès et président de la CCPU Jean-Luc Chapon. On a choisi de pencher vers le projet de territoire, qui courra sur au moins une dizaine d’années, et pas sur six ans. »

« La concertation a été le ciment »

Pour l’élaborer, « il y a eu une concertation avec les 31 maires du territoire, avec 30 réunions de concertation et 13 ateliers de travail », affirme Yvon Bonzi, maire de Saint-Quentin-la-Poterie et premier vice-président de la CCPU, qui martèle que « durant toute l’élaboration, la concertation a été le ciment, il y a eu un véritable travail de réflexion avec la totalité des élus. » En ressort un document synthétique d’une trentaine de pages avec trois enjeux : l’adaptation aux besoins de la population, l’attractivité du territoire et l’équité territoriale. Pour y répondre, quatre axes stratégiques ont été définis : la solidarité, la vitalité et le bien vivre ensemble, l’image, la qualité de vie et l’identité locale, l’attractivité et le dynamisme économique et l’aménagement durable et équitable. De tout ça découlent 20 orientations stratégiques et 55 actions. « Une feuille de route pour les dix prochaines années », résume Yvon Bonzi.

Parmi elles, « une véritable réflexion sur la politique territoriale petite enfance, ou le réseau des médiathèques », évoque Yvon Bonzi. Il y est aussi question de « structurer une politique culturelle », « réaliser un complexe sportif intercommunal » ou encore « poursuivre la réflexion sur le contournement d’Uzès. » On y retrouve également d’autres actions hors des compétences de la CCPU, comme « améliorer l’accès aux entreprises et aux habitants à la société de l’information », « développer les circuits courts », « se prononcer sur les documents de planification intercommunaux » ou « mener une réflexion sur l’obtention du label Pays d’Art et d’histoire ». « La CCPU va impulser des partenariats, explique Christophe Vieu, son directeur général des services. Si on se limite à mettre les seules actions qui rentrent dans les compétences de la communauté de communes, on rentre dans le cadre d’un projet de mandat. » Or là il s’agit d’un projet de territoire.

Des engagements « dans 2 ou 3 mois »

Autre enjeu de ce projet de territoire, en finir avec les différences entre les anciennes intercommunalités qui composent la CCPU : « il y a un souci de faire en sorte que l’ensemble de la CCPU se retrouve sur un même pied d’égalité en remettant à plat les compétences anciennes », précise Yvon Bonzi, en évoquant l’exemple de l’Agenda 21, adopté par feue la communauté de communes du Grand Lussan, mais pas par Uzès.

Quant à l’agenda de ce projet de territoire, « il est sur dix ans, mais il n’y a pas de limite », affirme Jean-Luc Chapon. Est-on plus du côté des vœux ou des engagements ? « Aujourd’hui sur des vœux, mais dans deux ou trois mois sur des engagements, répond le maire d’Uzès. On va se réunir pour définir des priorités. » Et Jean-Luc Chapon de conclure : « on va essayer de faire un maximum de choses durant ce mandat. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com