Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 13.10.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 519 fois

INSOLITE Des cours de chinois à l'institut Emmanuel D'Alzon

Photo d'illustration.

La discipline n'est pas nouvelle mais suscite toujours l'étonnement : il y a dix ans, l'institut privé Emmanuel D'Alzon mettait en place des cours de chinois. Aujourd'hui, 93 lycéens et 117 collégiens sont adeptes de la langue de la première puissance mondiale.   

Il y a dix ans, alors que la Chine émergeait doucement, le directeur de l'institut Emmanuel D'Alzon Yvan Lachaud eut cette idée folle : introduire des cours de chinois dans les programmes du collège et lycée. Dix ans après, le pari est réussi : la langue est choisie en LV1 par 117 collégiens et 93 lycéens qui la présenteront en LV2 au bac en juin prochain.

Ce mardi matin, l'ambiance est studieuse à l'institut Emmanuel d'Alzon. Une dizaine d'étudiants révisent le vocabulaire chinois que la professeure Sophie Agostini leur a donné à réviser. Elle est épaulée par Wang, 24 ans, étudiante en Français originaire de Chine. Régulièrement, une étudiante chinoise est accueillie à Nîmes pour ouvrir les jeunes sinophones à la pratique. La discipline est difficile : "il n'y a pas d'alphabet chinois, ni de conjugaison. On doit apprendre les mots", explique Sara. Agée de 17 ans, elle, et sa copine India ont décidé de sortir des sentiers battus en optant pour cette langue : "J'en fais depuis la 6ème. C'était nouveau pour moi et je trouve ça plus original que l'espagnol", explique Sara, qui présentera chinois au bac en LV2. "Au bac, on devra soutenir une conversation sur l'un des thèmes étudiés et pour ce qui est de l'expression écrite, les professeurs nous attendent sur la compréhension du texte", complète India.

Jumelé avec l'école de Chengdu (capitale de la province du Sichuan), une dizaine d'élèves a l'opportunité de partir chaque année en Chine. Une ouverture d'esprit sans précédent : la Chine qui, culturellement très éloignée de l'Europe, a su rattraper son retard économique pour se hisser au rang de la première puissance économique mondiale*. Le pari d'Yvan Lachaud est donc réussi, d'ailleurs le directeur, par ailleurs président de Nîmes Métropole, avance : "la Chine est l'un des partenaires privilégiés du territoire de Nîmes Métropole, la moitié des exportations des Costières de Nîmes se font en direction de la chine". Et si demain le chinois supplantait l'italien ou l'allemand ?

*En 2015, la population chinoise est estimée à 1,3 milliards d'habitants. En 2014, le produit intérieur brut (PIB) chinois exprimé en parité de pouvoir d’achat (PPA) avoisiné les 17 600, devant celui des Etats-Unis. 

La professeure Sophie Agostini et l'étudiante chinoise Wang. Photo : Coralie Mollaret.

Coralie Mollaret

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