Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 24.10.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 277 fois

DÉPARTEMENT Plaidoyer des syndicats pour retrouver leurs subventions

Les représentants des huit organisations syndicales gardoises. Photo : Coralie Mollaret.

Les huit organisations syndicales étaient sur le pied de guerre, dès 9 heures hier matin, devant le conseil départemental. Un comité d'accueil reversé aux élus du Département qui, en juillet, ont rejeté leurs 150 000 euros de subventions annuelles. En majorité relative, c'est la droite et l'extrême-droite ont fait front pour supprimer ces crédits : "l'argent du contribuable qui se fait rare en ces temps de crise ne doit en aucun cas servir à financer des mouvements syndicaux", avait expliqué Laurent Burgoa, président du Bon Sen Républicain, pour justifier son vote. Ces propos passent mal chez les syndicalistes. Tout au long de la séance publique, les responsables ont écouté patiemment les débats avant de prendre publiquement la parole. C'est le responsable de CFDT Lucien Datchy qui s'est fait le porte-parole pour demander à l'hémicycle de "remettre à l'ordre du jour les crédits". La main tremblotante, il fait face aux conseillers de droite et du FN dont la plupart restent impassibles. Certains, comme Eddy Valadier, élu sur le canton de Saint-Gilles, daignent se tourner pour écouter les doléances. "Depuis 1946 et conforté dans la constitution de 1958 le droit syndical et reconnu et protégé (…) Le syndicalisme est la représentation des salariés. Nous siégeons dans 62 commissions dans le Gard, telle que celle de la CAF, Pole Emploi, l'URSAFF. (…) Nous ne pouvons pas croire que des élus qui portent des valeurs républicaines soient en accord avec ces propos", explique Lucien Datchy.

Les organisations syndicales - dont le statut est différent de lui des associations loi 1901 - ont un "rôle social" pour Gilles Besson, secrétaire général FO Gard. Son syndicat accueille "chaque année une centaine de travailleurs qui a besoin de conseils juridiques ou d'un accompagnement pour un entretien préalable à un licenciement. Certaines personnes préfèrent se tourner vers nous, au lieu de prendre un avocat qu'elles ne pourraient pas payer". Selon les huit organisations syndicales, ce sont près de 15 000 salariés dans le Gard qui sont reçus chaque année dans leur permanence.

Denis Bouad doit recevoir prochainement les représentants des syndicats. L'exécutif est prêt à inscrire de nouveau à l'ordre du jour de la commission permanente de novembre le rapport, si et seulement s'il a la certitude que ce dernier soit entériné.

Coralie Mollaret

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