Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 24.10.2015 - abdel-samari - 2 min  - vu 205 fois

LES SPÉCIALISTES Abattoir Alès : "Il faudra renforcer les contrôles à l'avenir"

L'abattoir d'Alès. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Tous les samedis, à 7h, ne manquez pas le décryptage des spécialistes d'Objectif Gard sur un événement, un fait d'actualité, une polémique... Cette semaine, retour sur le scandale de l'abattoir d'Alès avec Olivier Lemarignier, chef du service de la sécurité sanitaire des aliments à la Direction Départementale du Gard de la Protection de la Population (DDPP).

ObjectifGard : Quelle est votre réaction après la découverte des agissements au sein de l'abattoir d'Alès ?

Olivier Lemarignier : Tout d'abord, je souhaite préciser que lors de nos nombreux contrôles, nous n'avons pas constaté de problème particulier dans le fonctionnement de cet abattoir. Loin de ce que l'on a pu voir dans les vidéos diffusées. Une visite annuelle de contrôle a eu lieu au mois de septembre dernier et des manquements ont été observés entraînant une mise en demeure administrative notifiée le 22 septembre. Il y a un vétérinaire et trois techniciens spécialisés dans le déchargement des animaux et la traçabilité de la chaîne alimentaire… Leurs missions sont multiples et aucun rapport particulier dans ce domaine n'est arrivé jusqu'à moi pour exprimer des dysfonctionnements graves. Si tel avait été le cas, nous serions intervenus pour faire le nécessaire.

OG : Comment faire en sorte que de tels agissements ne se reproduisent plus ?

O. L : Les personnes qui travaillent dans cet abattoir ont toutes des certifications, notamment sur la protection animale. Des formations spécifiques sont dispensées sur l'hygiène alimentaire, la protection animale... Par ailleurs, des contrôles de légalité sont assurés par l'opérateur de l'établissement. Il y a, à l'évidence, un défaut de ces contrôles et les agents responsables de ces agissements doivent être mis de côté. Par ailleurs, il faudra renforcer les contrôles à l'avenir.

OG : De quel pouvoir disposez-vous en la matière ?

O. L : Notre pouvoir est d'abord de constater. Puis, nous pouvons demander un changement de l'opérateur. Si le mauvais traitement ou même l'acte de cruauté est avéré, nous pouvons verbaliser et aller jusqu'à l'arrêt de la chaîne. Fermer l'abattoir est une décision extrême mais nous avons autorité pour le faire.

OG : Est-ce que les Gardois doivent s'inquiéter pour leur consommation de viande ?

O. L : La réponse est non. La viande qui est sortie de l'abattoir d'Alès ne risque rien. Les faits remontent, selon les vidéos, au mois de mai dernier. Il n'y a donc pas d'inquiétudes à avoir aujourd'hui. Là, nous sommes plus clairement autour d'un problème de protection animale qu'il ne faut pas prendre à la légère et traiter avec la plus grande sévérité.

Abdel Samari

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