Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.11.2015 - anthony-maurin - 2 min  - vu 132 fois

ECONOMIE Les irréductibles UPE 30 et 13 prennent l’exemple romain

Les UPE 30 et 13 organisaient une soirée débat sur la nouvelle grande Région.
Photo Anthony Maurin : ObjectifGard.

C’est sur les bords du Rhône, à Fourques, que les Unions Pour les Entreprises 30 et 13 se réunissaient pour parler de l’avenir et de la future grande Région. Un avenir qui sépare les deux structures et qui irrite un tantinet les protagonistes. Le Gard devrait rejoindre Midi-Pyrénées mais une poignée d’irréductibles préfèrerait voir le département glisser vers la Région PACA comme un symbole, un souvenir du temps passé ou les relations avec la grande Rome étaient à l’ordre du jour et procuraient un essor économique formidable et encore visible aujourd’hui.

Une soirée débat sur le thème très Goscinnien ou Uderzien "Ils n’étaient pas fous ces romains" qui a vu le professeur et spécialiste de la romanité Éric Teyssier présenter l’époque romaine, ses contributions et bénéfices pour le Gard mais aussi les troubles du moyen-âge et de la Révolution Française.

Selon Eric Teyysier, "les romains donnaient du temps au temps. Ils prenaient compte des réalités et cela a abouti à une région qui a durée 5 siècles, la Gaule Narbonnaise, dont la colonne vertébrale était le Rhône. C’était la voie d’entrée vers l’Europe du Nord. C’était une des régions les plus prospères de l’Empire. Le Gard regarde vers la Méditerranée, l’Histoire confirme cela. Aujourd’hui on nous propose la province du Languedoc comme elle l’était sous l’Ancien Régime. On refait une forme de féodalisme. Les arguments sont là, je pense qu’il faut faire bouger les choses et mettre un terme à cette frontière du Rhône qui dure depuis 15 siècles. Entre Nîmes et Arles par exemple, il y a une vraie complémentarité".

Accueillie par Alain Fargier et Eric Giraudier, présidents respectifs des UPE 13 et 30, une grosse soixantaine de curieux était au rendez-vous. Pour que ce fleuve qui a des millénaires durant nourri la Région grâce aux importations et aux exportations qu’il connaissait à l’époque redevienne un axe économique fort. Les Romains voyaient ce fleuve comme une chance, il servait et desservait une grande partie de l’Empire mais le temps à fait son œuvre et l’eau qui coule n’amasse plus de mousses au bord des quais.

Pour Éric Giraudier, "on nous dit qu’il faut respecter la loi, bien entendu, mais on doit aussi être responsable et soucieux du bien fonctionnement de notre pays. On nous serine de démocratie participative mais sur une question aussi importante que celle de la réforme territoriale, cela n’existe pas. Cette réforme est totalement absurde, les ordinateurs ont tourné pour faire de simples projections électorales… Je suis pour la réforme mais là, c’est un redécoupage électoral. Il n’y a aucune réflexion en collaboration avec les citoyens".

Quand on y regarde de plus près, le Gard et sa préfecture Nîmes en particulier est au carrefour de l’arc méditerranéen. Le Gard sera toujours à l’extrémité d’une Région, est-ce une chance ou un péril ?

"85% des chefs d’entreprise se sentent attirés par l’arc Méditerranéen. Dans le corpus politique, tout le monde n’a pas vu le changement de modèle approcher. Demain, nous très loin de la ville la plus importante de la Région ! Sommes-nous le bout de quelque chose ou l’entrée d’autre chose ? Il faut que nous ayons conscience de cela, si on ne prend pas notre destin en main, on n’ira pas mieux !" conclut Éric Giraudier.

Anthony Maurin

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