La fédération de pêche, ERDF et RTE viennent de signer une convention qui prévient les risques d'électrocution des pêcheurs Gardois.

Président depuis deux ans de la Fédération de Pêche du Gard, Jean-Pierre Domon, qui a su remettre de l’ordre dans la maison en feu, note que "c’est un partenariat bien pensé. Il évitera des accidents bêtes car nous prévenons les pêcheurs de ces risques. Souvent, ils ne sont pas au courant et quand on pêche, on regarde le cours d’eau mais pas nécessairement le ciel alors que c’est aussi important".

Des documents et des instructions, dont un fascicule expliquant qu’il faut être prudent sous les lignes électriques et rester à distance d’elles, sont déjà distribués. Des conseils de sécurité simples, efficaces mais nécessaires car toucher la ligne ne suffit pas, parfois, en se rapprochant de cette dernière, on peut créer un arc électrique aux conséquences identiques.

"ERDF et ses distributeurs représentent 17000 kilomètres de lignes électriques dans le Gard dont environ 50% sont aériennes. Malgré la hauteur minimale de six mètres, les cannes à pêches sont parfois bien plus longues, certaines vont jusqu’à onze mètres ! Avant, le problème ne se posait pas car elles étaient en bambous mais aujourd’hui, avec l’évolution des technologies, elles sont en carbone et ce matériau est conducteur" évoque Philippe Viala, directeur Gard d’ERDF .

Des lieux à risques mais des résolutions faciles

Des règles élémentaires sont mises en place, du bon sens mais surtout un appel à la vigilance et à la sécurité en cas de secours. En cas d’accident, il faut interdire l’accès pour empêcher un autre incident, ne pas toucher la victime quand elle est encore en contact avec la ligne afin de ne pas s’électrocuter aussi, ne pas toucher aux câbles et alerter les pompiers, la gendarmerie et le SAMU.

Pour Vincent Isoard, directeur du groupe de maintenance du réseau Cévennes pour RTE "Nous transportons de l’électricité du producteur vers le consommateur et, même si nos lignes sont hautes, nous connaissons la même problématique générale. Nous faisons le même partenariat en Vaucluse car la sensibilisation ne fonctionne que par la répétition. Il faut former les gens et les jeunes grâce à des actions de ce genre. La pêche est compatible avec notre réseau mais il faut aussi garder les yeux en l’air".

Une vingtaine de lieux est recensée comme étant à risque dans le département. Lacs ou étangs sont les plus dangereux car les plus ouverts. Pour simple rappel, il y avait en 2014 près de 17000 pêcheurs licenciés dans le Gard. Les campagnes de promotion visent avant tout la jeunesse avec des prix très attractifs et un renouvellement important du type de pêcheurs. Il n’existe plus de profil type de pêcheur, la mixité de l’âge et des manières de pêcher font que la famille est entièrement représentée sur les rives des eaux Gardoises. "La qualité de l'eau s'améliore, l'alevinage se fait tout seul ou presque et les pêcheurs sont différents. Avant ils étaient majoritairement retraités, aujourd'hui, ils vont pêcher après la journée de travail, en famille et ils relâchent leurs prises" conclut les membres de la fédération de pêche du Gard.

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Anthony Maurin

anthony.maurin@objectifgard.com