Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 14.11.2015 - tony-duret - 2 min  - vu 272 fois

AU PALAIS Il frappe un policier municipal : « Mon pied est parti accidentellement »

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Pour Jamal, 36 ans, il y a des limites à ne pas dépasser. Quand le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera, lui rappelle qu’il comparaît pour avoir porté deux coups de pied au visage d’un policier municipal dans la soirée du 5 novembre, Jamal proteste :

-          Et les trois grosses gifles que j’ai reçues ! Pourquoi ça n’y est pas dans le dossier ? Je veux bien dire toute la vérité mais dans ce cas-là, on dit tout. Moi, j’ai pris une, puis une deuxième et une troisième gifle. Et puis mon pied est parti accidentellement…

-          Et qui le commande votre pied ?, s’enquiert le président.

-          C’est moi mais c’est un seul coup de pied et non deux. Et il y a eu ces trois grosses gifles.

Les faits ont commencé en début de soirée ce jeudi 5 novembre. Jamal, alcoolisé, se bat avec un autre homme sur le boulevard Gambetta. Les policiers municipaux interviennent et décident de transporter Jamal, légèrement blessé, au CHU Carémeau. C’est dans les couloirs de l’hôpital que la situation dégénère après une bousculade. Un policier tombe au sol et Jamal lui porte un premier coup de pied au menton et un second à la tempe. Le fonctionnaire est KO au sol. Seulement, le prévenu n’est pas d’accord avec cette version :

-          Comment je fais, avec des menottes, pour mettre deux coups de pied alors qu’il y a quatre ou cinq policiers autour de moi ? Vous m’avez pris pour Jackie Chan ?

La ressemblance ne saute pas aux yeux. Vient le moment de la lecture du casier judiciaire de l’accusé. Celui-ci comporte 21 condamnations que le président relit patiemment. A la fin de la lecture, Jamal, presque fier de lui, s’autorise :

-          Ben ça va, je ne suis pas un violeur.

-          C’est une manière positive de lire votre casier, ironise le président Bandiera.

Sur son état de santé, on apprendra que le prévenu a déclaré aux médecins souffrir d’un « ulcère aux fesses », phrase qui amusera la salle d’audience. L’ambiance sera nettement moins à la plaisanterie quelques minutes plus tard quand Jamal sera condamné à deux ans de prison.

Tony Duret

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