ALÈS Politique de la ville : les associations contraintes de s'unir ?
Depuis l'an dernier, de nombreuses communes du bassin alésien sont exclues de la politique de la ville, suite au redécoupage gouvernemental. Elus et associations s'inquiètent de la survie de leurs subventions. Le conseil départemental a tenté de les rassurer ce lundi, en invitant à multiplier les réseaux.
Le Gard compte 16 000 associations, dont 2 000 sont employeurs. Nombre d'entre elles étaient situées sur des communes financées par la politique de la ville jusqu'en 2014, ce qui leur octroyait par ricochet des subventions supplémentaires du Département. Avec la nouvelle carte, 11 municipalités sont sorties du dispositif, pénalisant de fait les associations concernées. Elles sont toutefois restées en "veille active" et bénéficient à ce titre d'une "attention particulière" par rapport aux autres communes.
Ce lundi, le conseil général a réuni les acteurs du secteur pour répondre à leurs questions et essayer d'apaiser les craintes. En vain. "Nous sommes en grande difficulté et nous reste 10 000 € du Département. Que va-t-il en advenir ?", a interrogé Jean-Yves Lantoine, directeur du centre social Le Kiosque à St-Julien-les-Rosiers. "Je ne peux pas prendre d'engagement sur les territoires de veille active. On fera ce qu'on peut pour vous soutenir", a martelé Amal Couvreur, vice-Présidente déléguée aux contrats de ville et à la jeunesse. Et de justifier : "On a 1,2 millions d'€ de budget pour 750 000 habitants. Faites le calcul. Il faudra fixer des priorités. Faites vos demandes en droit commun, on les étudiera au mieux".
Des réseaux coûteux ?
Pour palier aux inquiétudes des responsables souvent bénévoles, le conseil général appelle les responsables à se fédérer en réseau. "Ces derniers permettent de mutualiser les moyens, de créer des projets ensemble, et offrent une meilleure lisibilité de l'offre associative", a assuré Carol Aubert, chargée de mission au développement social au sein du Département. "Sans ces mises en réseau, un certain nombre d'associations vont mourir", a prévenu Amal Couvreur.
Plusieurs rapprochements de ce type existent déjà dans le département dans divers domaines, comme Reseda dans la santé. Le directeur de la Clède à Alès a toutefois prévenu : "Ils demandent du temps et de l'argent, et les co-financements sont très complexes. Ils nous pénalisent parfois. Je suis un défenseur des réseaux, mais ils ne doivent pas être chronophages". Comme pour les communes, il semble que la tendance soit à la mutualisation, remède peu miraculeux aux manques de moyens.
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