Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 28.11.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 296 fois

FAIT DU JOUR 7 000 logements vacants à Nîmes : le DAL monte un collectif

Jean-Baptiste Eyraud du DAL, au centre Pablo Neruda. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Des associations nîmoises de lutte pour les mal-logés et sans abris veulent se constituer en collectif DAL (Droit au logement) pour s'attaquer aux 7 000 logements vacants à Nîmes.

Il est 19h ce mercredi 25 novembre en face du centre Pablo Neruda. La bonne vieille soupe populaire est servie à une cinquantaine de personnes venues assister à une réunion-débat avec un invité de marque, Jean-Baptiste Eyraud. Il est l'un des chefs de fil du DAL, association créée en mai 1990 lorsque 48 familles sont expulsées de deux immeubles squattés du XX ème arrondissement de Paris. Le militant se souvient : "Chirac avait lancé la reconquête de l'Est parisien. C'était un contexte dure, très spéculatif". L'idée de créer une organisation capable de négocier avec les pouvoirs publics émerge, alors même que le droit au logement est un droit fondamental inscrit dans la constitution de 1946. "L’État n'applique pas cette loi. Laisser des gens dehors alors qu'il y a des HLM vacants, c'est un scandale."

7 000 logements vacants, dont 800 HLM à Nîmes

Militant incontournable dans le paysage médiatique, Jean-Baptiste Eyraud n'est pas à Nîmes par hasard. Ici, plusieurs associations luttent pour ces sans abris, mal logés ou déboutés du droit d'asile, mais sans réelle coordination. Ils ont manifesté leur envie de s'unir au travers du DAL, dont une trentaine de comités existent déjà à travers la France. Mais pas à Nîmes : "Il y a tout un travail d'investigation à mener ici pour connaitre le nombre de personnes qui sont sans logement. On nous dit que tout est censuré, pourtant l'INSEE recense 7 000 logements inoccupés dont 800 en HLM. Pourquoi ? On ne comprend pas" s'interroge Roger Mathieu, membre du collectif Droit au logement à Nîmes.

"Plutôt défavorable à l'occupation de logements particuliers"

Lorsqu'une personne appelle le 115 pour demander un hébergement d'urgence, la procédure est longue, elle dure plus d'un an. Un recours à courte échéance existe, le DALO (Droit au logement opposable), et prend six semaines. D'un autre côté, face à la spéculation immobilière et une forme de négligence, bon nombre de logements restent vacants pour de longues durées. Le DAL mène des actions collectives, des manifestations, des campements. Quand la situation se bloque, le collectif tente de faire loger ces demandeurs dans les logements administratifs en priorité. "Nous sommes plutôt défavorable à l'occupation de logements particuliers, on vise en priorité ceux de l'administration ou d'entreprises publiques qui ne sont pas utilisés." En France, 8 % de logements seraient inoccupés sur l'ensemble du territoire. À Nîmes, 8 appels sur 10 ne trouve pas preneur au 115.

Baptiste Manzinali

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