Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 28.11.2015 - tony-duret - 2 min  - vu 117 fois

AU PALAIS Le prévenu : « Quand je vois mon palmarès, je me dis que c’est un dessin animé »

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Il est 1h30 du matin ce vendredi 20 novembre. Les policiers nîmois patrouillent dans les rues de la ville quand ils sont subitement intrigués par le comportement suspect d’un véhicule. Au croisement de la rue du Colisée et du boulevard Salvador Allende, une voiture est à l’arrêt devant un feu tricolore. Une situation presque banale si le feu n’était pas au vert… Patients, les policiers observent la voiture et le feu. Celui-ci passe au rouge, puis au vert et à nouveau au rouge. Et ainsi de suite. Le véhicule, lui, ne bouge pas. Au bout d’un moment, les forces de l’ordre s’approchent du véhicule et tapent à la vitre. A l’intérieur se trouve Farid, 44 ans. L’homme est surpris. Pour cause : il dormait comme un bébé. Les douces voix des policiers ont eu raison de son sommeil. Farid est prié de descendre de son véhicule : il titube. Pas bon. On lui demande de souffler dans le ballon : 2 grammes d’alcool dans le sang. Encore moins bon.

Entendu le lendemain matin, Farid se trouve des excuses :

-          Quand la police est arrivée, j’étais en train de réfléchir !

Après tout, on peut encore réfléchir au beau milieu de la nuit, au pied d’un feu tricolore. Rien ne l’interdit. En revanche, pour l’alcool…

-          Je croyais que j’étais en état de conduire.

Cinq jours après, devant le tribunal correctionnel de Nîmes, Farid a retrouvé ses esprits. Sa version a changé. Il n’est plus question de réflexions nocturnes :

-          Je rentrais chez moi, je me suis assoupi. Je regrette, j’ai honte. Mais quand je vois mon palmarès (10 condamnations sur son casier judiciaire, NDLR), je me dis que c’est un dessin animé. Pourtant, je n’ai pas de problèmes avec l’alcool. D’ailleurs, si je boirais (sic) tout le temps, on m’aurait pris mes deux derniers points avec lesquels je roule depuis un an et demi.

Le tribunal a tranché : six mois de prison dont trois avec sursis. Et le permis de conduire retiré pour un an.

Tony Duret

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