Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 02.12.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 174 fois

JUSTICE Nîmes et Alès : les syndicats mobilisés pour les salariés d'Air France

Une quinzaine de syndiqués devant le tribunal d'Alès ce matin. EL/OG

Cinq salariés d'Air France comparaissent ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Ils sont poursuivis pour violences présumées sur deux cadres et deux vigiles de la compagnie aérienne. Ce matin, quelques syndicalistes étaient rassemblés à Nîmes et Alès pour les soutenir symboliquement.

Le 5 octobre dernier, en comité central d'entreprise, la direction d'Air France confirme un plan de restructuration menaçant 2 900 postes. Le ton monte rapidement et la manifestation organisée en marge de la réunion dégénère. Le directeur des ressources humaines Xavier Broseta voit sa chemise arrachée.

Dix plaintes sont alors déposées, neuf pour "violences" et une pour "dégradations". Cinq salariés devraient donc être jugés cet après-midi à Bobigny. Tous appartiennent à la CGT et l'un d'entre eux est représentant du personnel. D'autres employés seront en parallèle poursuivis pour avoir secoué un portail d'accès au siège de la compagnie à Roissy, où se tenait le CCE.

Plusieurs syndicats ont appelé à la "mobilisation générale" ce mercredi, en soutien aux accusés. Un rassemblement est prévu en Seine-St-Denis. Dans le Gard, les militants ont souhaité relayer cette action. A Alès, si seule une quinzaine de personnes CGT et FO était présente devant le tribunal, l'ancien secrétaire général de l'UL s'en défend : "c'est surtout symbolique". "Les syndicalistes, traités comme véritables truands, ne sont là que pour défendre les salariés, pour faire respecter leurs droits", soutient Bernard Coste, Secrétaire Général UL CGT Alès.

Les manifestants dénoncent également le licenciement "sans indemnité ni préavis" de quatre des prévenus, la procédure de licenciement engagée contre le cinquième, n ainsi que la mise à pied sans solde de quinze jours décidée contre onze autres salariés.

A Nîmes, une soixantaine de syndicalistes était rassemblée devant le Palais de Justice. Pour François Girodon de Sud Solidaires "ces agissements, ceux de la direction, sont scandaleux, et leur réaction est inappropriée. Si on parle de la violence des salariés, on peut aussi parler de la violence patronale, qui est discriminante. A tout cela, il faut également ajouter les lois mises en place par un gouvernement qui se dit de gauche qui font que nous sommes au sommet de ce que l'on peut supporter... Si messieurs Hollande et Valls sont en hausse dans les sondages, c'est surtout pour leur gestion des récents événements mais en aucun cas pour leurs valeurs sociales".

Prises de parole des syndicats présents, discussions autour du verre de l'amitié et chansonnette poussée par quelques amoureux de Rika Zaraï, en phase avec l'actualité du rassemblement "sans chemise sans pantalon"... Et le syndicaliste de poursuivre "On se sent un peu comme les salariés de Continental, on nous demande de faire des efforts, de se serrer la ceinture mais au final, on se fait toujours avoir! Et ce qui me fait bien rire c'est qu'on ne parle que de cette histoire de chemise déchirée sans évoquer la vidéo qui montre tout le dédain de la direction envers une salariée qui ne pose qu'une simple question".

Devant le Palais de Justice de Nîmes, les syndicats mobilisés pour soutenir leurs collègue d'Air France.(Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Eloïse Levesque

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