NÎMES Le lycée Philippe Lamour mange son pain blanc
Jean-François Raynal vient d’arriver à la tête du lycée Philippe Lamour. En poste depuis la rentrée dernière, sa dernière décision en date a du mal à passer.
C’est en partie fini. Ce qui a fait la force du lycée Philippe Lamour n’est presque plus. Dans le temps, cet établissement jouissait d’une réputation sociale très forte pour laquelle les élèves se battaient. Cette semaine, c’est l’accès au restaurant scolaire qui était au centre des manifestations estudiantines. Le proviseur, Jean-François Raynal a interdit, du jour au lendemain et sans prévenir les élèves, l’accès au site à celles et ceux qui ne sont pas demi-pensionnaires.
"J’ai souhaité, sur les conseils des services intendance et restauration, interdire l’accès au restaurant scolaire à ceux qui n’ont pas à y être. Seuls les demi-pensionnaires y ont accès. Ceux qui consomment n’ont pas à payer pour ceux qui viennent sans consommer" note le nouveau proviseur en poste.
Le ratio est peut-être brutal de prime abord mais a une certaine logique même si, avec le froid qui approche, les élèves auront du mal à se concentrer dans un espace aussi étroit que la cafétéria... "C’était un passe-droit, une mauvaise habitude et c’est maintenant fini. On recherche d’autres lieux pour accueillir ces élèves, on aménage la cafétéria, on rajoute des fours micro-ondes, on met plus de table et de places assises. Il y a aussi des tables à l’extérieur, sur la terrasse, et d’autres espaces seront aménagés pour accueillir ces élèves…" poursuit le proviseur.
Le lycée qui compte 1279 inscrits, 350 demi-pensionnaires et 150 élèves qui mangent habituellement à la cafétéria va donc rationaliser ses coûts et préserver l’aspect de la demi-pension qui n’a pas à subir les effets d’une surpopulation au réfectoire.
"Je n’ai pas la capacité d’accueillir tout le monde dans le restaurant scolaire et je ne pense pas que les établissements le fassent ! Il peut y avoir des problèmes concernant l’hygiène car s’il y a contamination, on ne saura pas exactement d’où cela peut venir. Le principe du restaurant scolaire, c’est que les élèves paient pour un repas. Ceux qui ne paient pas mais qui viennent manger leur nourriture ici participent à l’augmentation des charges. En effet, ils prennent souvent des couverts qu’ils emportent avec eux ou qu’il faut laver, ils se servent du pain qui est en libre-service, des sauces… Tout cela contribue à la hausse du repas des demi-pensionnaires !".
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