Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.06.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1450 fois

NÎMES Le Camp des Garrigues et sa biodiversité préservée

Séminaristes et soldats du 2ème REI au cœur du village d'entraînement du Camp des Garrigues (Photo Anthony Maurin).

Dans le cadre du séminaire international concernant le programme "Life Défense Nature 2mil", organisé depuis mercredi à Nîmes, séminaristes et soldats envahissaient le camp d'entraînement à la recherche de la faune et de la flore locale.

3 bus affrétés spécialement pour l'occasion, remplis de séminaristes européens et mondiaux, débarquaient en plein coeur du Camp des Garrigues, terrain militaire non accessible, pour une journée spéciale dédiée aux actions environnementales de l'Armée sur une zone quasi vierge située à deux pas d'une agglomération de plus de 150000 habitants.

Émargement obligatoire pour entrer dans le camps sécurisé (Photo Anthony Maurin).

Dès l'arrivée, émargement très scolaire pour les participants, distributions de bouchons de protection pour les oreilles, de bouteilles d'eau salvatrices en ces temps de chaleurs excessives puis grand départ vers le village d'Azarig, une cité fictive en guerre.

S'en est suivie une petite observation d'oiseaux. Des guêpiers d'Europe nichent près d'un hangar, une soute à munitions, entre les mois d'avril et septembre. Difficile d'observer le manège des volatiles mais comme le camp est habituellement bruyant, la colonie d'oiseaux se laisse scruter et "zyeute" même le groupe de 150 visiteurs peu discrets.

Direction le village d'entraînement pour assister à une démonstration de combat urbain (Photo Anthony Maurin).

Un lièvre, preuve de l'état naturel du site, passera à quelques mètres des observateurs avant que les militaires n'invitent le groupe entier à une action d'entraînement. Malgré les multiples contraintes, un officier lâchera "on est à côté d'un dépôt de munitions mais vous pouvez fumer...!".

Dédié à la préparation opérationnelle militaire, le Camp des Garrigues abrite de nombreux rapaces et passereaux rares et protégés. Les travaux de l'Homme au sein de cet environnement quasi vierge se cantonne à la restauration des pelouses sèches et à leur entretien pas du pastoralisme mais aussi au développement du potentiel d'alimentation pour les oiseaux du site...

Démonstration militaire et explications pour le grand public (Photo Anthony Maurin).

Arrivés sur une butte artificielle pour mieux voir la tactique du 2ème REI au combat, la 3ème Compagnie va prendre d'assaut la position d'un ennemi armé d'une "kalach". Après le succès de l'opération et quelques applaudissements des visiteurs environnementaux, les militaires rapatrient les véhicules et les soldats vers le groupe d'observateurs pour faire essayer le matériel et tenter d'expliquer les bénéfices et les difficultés d'une telle opération d'entraînement.

En pleine séance d'observation du guêpier d'Europe (Photo Anthony Maurin).

En fin de matinée, le groupe et ses bus s'en vont près de Poulx, au Mas Cabanes pour la visite d'une lavogne. Ce petit bassin de rétention des eaux est une vraie bénédiction pour la faune locale. En milieu d'aridité et de sécheresse certaines, ces quelques mètres cubes d'eau pluviale récoltés artificiellement, aident les troupeaux de moutons et les autres espèces dans leur recherche.

Entre hangar à munitions et aménagement environnementaux, les visiteurs en ont pour leur compte (Photo Anthony Maurin).

Rare et précieuse, cette ressource nécessite des aménagements spécifiques. Cet exemple traditionnel constitué d'un trou conique, d'une couche de sable incompressible, d'une bâche étanche et de pierres taillées a été réalisé par Maurice Roustan. De la pierre sèche, sans mortier pour en limiter l'impact environnemental et une localisation géographique réfléchie. Depuis 2014, cette lavogne, à l'origine simple point d'eau temporaire, ne s'est jamais asséchée!

La lavogne, créée pour retenir l'eau de pluie et la conserver pour abreuver moutons et faune locale (Photo Anthony Maurin).

Après une bonne pause pique-nique au Mas Cabanes, l'exploration d'un champ de tir en activité était au programme. Dans la foulée, visite d'un enclos de lapins de garenne et d'une placette d'alimentation des vautours percnoptères. Enfin et avant une réception en Mairie de Nîmes et une soirée au Lycée d'Alzon, les visiteurs séminaristes étaient invités à voir les espaces muséographiques du Syndicat Mixte des Gorges du Gardon.

Anthony Maurin

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