Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 10.01.2016 - tony-duret - 1 min  - vu 156 fois

AU PALAIS Malentendus, quiproquos et rires du public

Palais de justice de Nîmes. DR

Nejy, 35 ans, costaud, crâne rasé, entre dans le box des accusés du tribunal correctionnel de Nîmes pour répondre de violences sur mineur. Sa comparution, qui sera courte en raison de sa demande d’obtenir un délai pour préparer sa défense, ne sera qu’une série de quiproquos et malentendus avec le président Jean-Pierre Bandiera. Ce dernier cherche à en connaître un peu plus sur la vie, la personnalité du prévenu pour savoir s’il peut être remis en liberté en attendant son prochain procès ou s’il est préférable pour la société qu’il soit derrière les barreaux.

-          Vous avez cinq enfants, c’est bien ça ?, interroge le président.

-          Oui, un garçon avec une et quatre autres garçons avec une autre.

-          Pourtant, il est noté que vous avez une fille, coupe le magistrat.

-          Ah oui !, se souvient Nejy. C’est trois garçons et une fille.

Le président reste de marbre contrairement à la salle qui s’amuse de la situation.

-          Vous vivez à Sommières ?, reprend Jean-Pierre Bandiera.

-          Oui mais j’ai débarqué à Beaucaire depuis huit mois.

-          Mais vous vivez où alors ? A Sommières ?

-          Oui, mais je suis à Beaucaire depuis huit mois.

-          Pourquoi vous me dites que vous vivez à Sommières alors ?

-          Ben là, je suis à Beaucaire. Depuis huit mois.

-          Ecoutez, on va laisser tomber, abandonne le magistrat.

Le public a du mal à contenir ses rires. Les réponses du prévenu n’ont probablement pas joué en sa faveur : le président a décidé de le placer en prison dans l’attente de son procès le 18 février prochain et a demandé à ce qu’il bénéficie d’une expertise psychiatrique.

Tony Duret

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