Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 12.01.2016 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 1132 fois

NÎMES 14 juillet 2002 : David Bowie aux Arènes, ils racontent leur concert

Image de @Chris Natou, capture d'écran youtube. DR

L'artiste britannique David Bowie, décédé ce dimanche à New York, avait joué dans les Arènes de Nîmes le 14 juillet 2002. Une date qui restera gravée dans les mémoires des fans gardois.

David Bowie s'est éteint ce dimanche 10 janvier à New York après 18 mois de bataille contre un cancer et deux jours après son 69 ème anniversaire. Il venait de publier son vingt-sixième album studio, Blackstar. Star interplanétaire, véritable précurseur à l'élégance rare, icône de mode à la sexualité ambigüe, David Bowie a traversé les décennies en se créant ses propres codes pop et en influençant plusieurs générations.

En 2002, l'artiste britannique s'était produit dans les Arènes de Nîmes. C'était un soir d'été, un dimanche 14 juillet 2002, et il venait présenter son dernier album Heathen sorti quelques semaines plus tôt devant plus de 12 000 gardois. Une époque où il n'y avait pas encore de smartphones et où les appareils photos numériques étaient de moindre qualité. Mais pour ceux présents dans l'enceinte, le souvenir est resté.

Joël, 51 ans, "Dans le public, j'ai croisé Marie Trintignant"

"Quand je pense à ce concert, la première chose qui me vient à l'esprit, c'était la grande classe du Monsieur, sa voix, sa dégaine, quelle élégance ! Sur scène, il s'était changé plusieurs fois d'ailleurs. J'étais avec une amie qui est aussi fan, nous avions anticipé le coup en achetant les places à l'avance, et heureusement puisque le concert était à guichet fermé. Il y avait un monde fou. En partant aux toilettes, j'ai croisé Marie Trintignant, elle arrivait droit sur moi. Je n'en revenais pas. Tous le monde savait que cela allait faire un carton. Ma chanson préférée, Let's Dance, m'évoque une partie de mon adolescence, il y a encore quelques jours je me disais que je devais réécouter ses albums, celui de Ziggy Stardust notamment. Du coup, je vais jeter une oreille sur son dernier, Blackstar."

Philippe, 59 ans, "14 juillet 2002 : fête nationale. Le plus beau feu d'artifice de ma vie."

"Avec ma compagne nous avons passé toute l’après midi devant les Arènes pour avoir les meilleurs places, au plus proche de la scène. Il faisait une chaleur étouffante et l’orage nous menaçait. Notre seule peur était que le concert soit annulé. Heureusement, le mistral a balayé les nuages. Les Arènes étaient pleines à craquer et tous le monde surexcité. La légende en chair et en os est entrée sur scène, la classe " Aldo ", tout en costume bleu gris lumineux et sobre à la fois. C'était impressionnant, une allure de jeune homme, presque de Dandy ! Le concert a démarré calmement avec des morceaux issus de son dernier album de l’époque Heathen, puis avec les tubes mythiques pendant environ 2h30. Une pure folie dans les Arènes, des moments intenses de mélancolie, de recueillement, de transe. En rappel, les deux incontournables Let’s dance et Ziggy Stardust. Tous les spectateurs ont repris ces tubes à l’unissons. Ce jour là, c’était la fête Nationale du 14 juillet et pour moi, ça a été le plus beau feu d’artifice de ma vie. On est sorti épuisé, émerveillé et sommes restés encore quelques heures sous le charme de ce mythe de la musique pop et rock. Aujourd’hui, je ne peux dire que : merci monsieur BOWIE de nous avoir tant donné musicalement, vous avez gagné votre paradis « Rest in Peace !"

Frédéric, 43 ans, "J'ai appris à jouer de la guitare avec Space Oddity et The Man who sold the world."

"Je revenais d'un weekend passé avec des amis, nous étions un peu fatigué mais impossible de rater Bowie. Il faisait un mistral terrible. Il est arrivé sur scène, a fait mine de capter le vent avec sa main et l'a mis dans sa poche. . Quelle classe sur scène avec son costume, je me souviens de son interprétation de Heroes, Ziggy Stardust, Starman. J'ai toute sa discographie, mais l'album qui me marque le plus c'est Low (1977) parce qu'il annonce un son qui allait arriver quelques années plus tard, la new wave. Hunky Dory (1971) aussi est excellent. J'ai appris mes premières chansons à la guitare avec Space oddity et The man who sold the world."

Baptiste Manzinali

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