Depuis le 11 janvier, la concertation est lancée sur le tracé de la ligne t2 dont neuf variantes sont retenues. Jusqu'au 11 avril, les riverains pourront s'informer lors de réunions publiques et faire part de leurs propositions.

Trois mois pour convaincre les habitants de l'agglomération que le chantier de la Diagonal T2 est un mal pour un bien. Un chantier contraignant et laborieux, "on est dans un dispositif d’emménagement structurant" précise William Portal, délégué à la mobilité et aux transports de Nîmes Métropole, mais qui devrait permettre de désengorger un centre ville dont le flux provient à 50 % de l'extérieur. Reliant la Smac de Paloma jusqu'au CHU Carémeau en 30 minutes en passant par la gare SNCF, l'axe de transport de 11,5 km n'est pas encore définitif et nécessite une consultation des riverains en concertation avec les décideurs. 64 000 habitants seront néanmoins desservis, 22 000 scolaires et pourrait transporter 35 000 à 40 000 personnes par jour, pour un coût total de 118 millions € HT. Seulement, neuf variantes ont été retenues, sans qu'elles ne modifient considérablement le tracé de référence, mais qui seraient susceptibles de modifier les habitudes des riverains habitants sur les voies en question.

À l'Est, une extension est déjà envisageable vers Marguerittes. D'ici là, le point de départ initialement prévu sur le chemin de l'aérodrome pourrait être déplacé vers la route de Courbessac située dans un quartier prioritaire et permettrait également de desservir l'école de police. Outre des modifications anecdotiques dans ce secteur, dont la possibilité d'un raccordement direct dans le sens Ouest-Est de la place Michel Bully au pont franchissant les voies ferrées par une rampe, c'est à l'Ouest que les variantes se distinguent le plus. Notamment la rue Weber qui pourrait être préférée à la rue Roberval, ainsi que par la rue Neper qui garantit un accès plus direct au CHU. Une autre variante pourrait s'orienter vers la desserte du restaurant universitaire, de l'IUT, des lycées professionnels Raimu et Darboux sans dépendre de l'avancement d'un autre chantier, celui du contournement de la rocade Ouest à Nîmes. La diagonal T2 contiendra 18 à 23 stations implantées tous les 500 mètres en moyenne avec trois parkings-relais contenant un total de 700 places.

Mais toutes ses modifications ont un coût. Pour la simple traversée de la RN 106 et de la barre Fragonard, c'est l'équivalent du montant de la subvention accordée sur le projet par l’État en 2014 (21,77 millions €) qui est en jeu. L'étroitesse du boulevard Talabot de façade en façade, qui contient déjà quatre voies, et dont le tracé prévoit d'insérer deux voies du trambus supplémentaires, pourrait engranger des frais supplémentaires. "Il y a du travail, ajoute Yvan Lachaud, mais cela fait parti des choses envisagées, comme de rabattre les lignes existantes sur la t1 et t2," et donc de s'attendre à la suppression des lignes qui ont le même tracé que le tram'bus.

Réunions publiques le jeudi 11 février, 18h30 à Paloma, lundi 7 mars, 18h30 au théâtre Liger et mercredi 6 avril, 18h30 à la Faculté de Médecine.

Baptiste Manzinali