Le samedi 28 janvier 2012, le groupe "d'hacktivistes" (pirates d'Internet), les Anonymous, s'était donné rendez-vous, pour accroître leur visibilité dans 36 villes de France. Ils n’étaient qu’une petite poignée à Nîmes alors que 200 militants étaient attendus.

Les Anonymous étaient déjà aux côtés des citoyens mais ne parlaient pas trop d'eux. Ce petit rassemblement devait les faire briller et était organisé pour faire comprendre leur rôle, alors très flou, sur la grande mer d'Internet.  Masqués mais reconnaissables parmi tous les porteurs de masques, ce groupuscule se veut en première ligne de la défense de l'Humain.

4 ans après cette première mise en scène de leur existence, les Anonymous sont toujours très actifs sur leur terrain de jeu. Les positions se sont radicalisées, avec les attaques djihadistes en premier lieu, car ce rempart citoyen aime contrarier les plans de Daesh. Mais pas que! "La dictature parfaite aurait les apparences de la démocratie ; une prison sans mur dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d’esclavage où, grâce a la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude. S'ils parviennent à nous mettre a genoux, ce sera bientôt votre tour !" peut-on lire sur la page des Anonymous gardois d'un réseau social.

Voici une de leurs devises préférées "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal , mais par ceux qui les regardent sans rien faire". Ceux qui sont là "dans le seul but de défendre la Liberté d'expression" prétendent aussi d'autres choses. "Nous sommes les Anonymous. Nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n'oublions pas. Redoutez-nous !" le discours est clair.

"Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres" poursuivent les justiciers masqués. Et les Anonymous ont la rancune tenace, même leur masque a une signification! Guy Fawkes, un personnage du 17ème siècle rendu célèbre par le film "V pour Vendetta" en est le principal inspirateur.

Aujourd'hui plus discret qu'il y a 4 ans, le groupe gardois doit certainement poursuivre son cap sur la toile mais ne fait pas de bruit dans une guerre virtuelle qui a probablement plusieurs fronts. La World War Web est lancée, les attaques subies sur le net ne tuent pas mais font quand même du mal à la notoriété des principaux visés. Les mots sont des armes qui parviennent bien souvent à changer l'imaginaire collectif et à éveiller les consciences.