Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.01.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 343 fois

AU PALAIS La libertine et le colosse

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

En mai 2014, pendant la feria de Nîmes, Maëva, alcoolisée, a une relation sexuelle avec Ely, 29 ans. Un rapprochement qu’elle regrette après coup. Si elle ne considère pas avoir été victime d’un viol, elle reproche néanmoins à son amant d’avoir profité de son état de faiblesse. Ely, lui, assure que la jeune femme était parfaitement consentante.

Bien que les mois passent, Maëva n’oublie rien et soigne la réputation de son idylle d’un soir en faisant courir sur lui quelques rumeurs. Et puis, le 26 août 2014, trois mois après la nuit de feria, elle décide de mettre un terme à toute cette histoire. Accompagnée de son nouveau petit copain Arnaud, elle donne rendez-vous à Ely pour une ultime explication. Avant d’évoquer les faits, le président Bandiera tient à préciser :

-          Cette jeune femme a une attitude assez libre. Elle ne cache pas ses intentions libertines. Son petit copain dit d’elle : « Maëva, c’est plus un plan cul qu’autre chose et pour elle c’est pareil ».

Ce mardi 26 août 2014, Maëva se rend avec Arnaud dans la rue du domicile d’Ely. Ils lui demandent de descendre « s’il a des couilles ». Pourtant, Maëva le sait mieux que quiconque : il en a… Ce qu’il n’a pas en revanche, c’est du sang froid. Et le colosse d’1,90m pour 120kgs descend de chez lui avec un couteau de chasse en main. Il sort dans la rue, s’avance vers Arnaud sans un mot, et lui envoie un coup de couteau au niveau du flanc. Arnaud tente d’attraper l’arme et se blesse gravement à la main : 45 jours d’ITT lui seront accordés. Devant le tribunal correctionnel de Nîmes, Ely regrette :

-          Avec le recul, je me rends compte que j’ai peut-être mal réagi. C’était excessif. Mon objectif n’était pas de le blesser.

Ely, en détention depuis le date des faits, soit 18 mois, devait d’abord être jugé aux assises. Entre temps, le dossier a été requalifié en « violences aggravées ». Le tribunal en a tenu compte en le condamnant à deux ans de prison dont six mois avec sursis ainsi qu’à une obligation d’indemniser la victime et de ne plus la rencontrer. Ely est donc ressorti libre.

Tony Duret

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