Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 23.02.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 227 fois

ALÈS Sécurité et délinquance : bilan 2015 contrasté

Nicolas Hennebelle, procureur d'Alès, et Olivier Delcayrou, sous-préfet d'Alès. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Ce lundi, le sous-préfet d'Alès et le procureur ont dressé un bilan sécurité de l'année écoulée. Baisse des cambriolages, hausse des violences intra-familiales et de la mortalité routière, l'Etat souhaite multiplier les actions de prévention et de répression.

En 2015, le nombre de cambriolages a baissé de 10,4% sur l'arrondissement d'Alès par rapport à l'année précédente. Un chiffre  significatif comparé au département (-5%) et au national (+2%). "On le doit à la surveillance de terrain, à l'Opération tranquillité vacances, aux patrouilles dédiées. Nous avons également un taux d'élucidation à 13%, c'est une chiffre satisfaisant. Mais il faut rester prudent. Ce résultat peut rebasculer", souligne Olivier Delcayrou, sous-préfet.

Preuve en est, cette réussite cache déjà une autre tendance. "On observe un report des vols en résidences principales vers les locaux professionnels. Ces derniers sont en effet souvent mal protégés, comme les artisans", remarque le représentant de l'Etat qui se veut "vigilent" sur ce type de délit, via la sensibilisation des chefs d'entreprises.

Violences conjugales, une croissance sans précédent

Autre infraction : les atteintes aux personnes. Le nombre de faits constatés a cru de 13,9 % à Alès entre 2014 et 2015. Un bond dû notamment à une hausse des violences intra-familiales, inédite dans le département. "Ce constat ne reflète pas forcément une augmentation du phénomène. Peut-être que les victimes sont mieux informées des accompagnements possibles, et qu'elles portent plainte davantage", présume Nicolas Hennebelle, procureur d'Alès.

Plusieurs dispositifs en effet été récemment mis en place : le téléphone grave danger et l'hébergement des auteurs de violences. "Une femme et ses 4 enfants pouvaient difficilement quitter le domicile conjugal sans se retrouver dans une situation précaire. Le mari en a bénéficié fin janvier", précise le procureur.

Côté répressif, le magistrat souhaite se pencher sur l'alcoolisation excessive souvent présente dans les violences conjugales, comme sur la route. "Nous allons agir auprès des responsables de bars. Il est de leur responsabilité de ne pas servir ceux qui sont déjà ivres".

Routes : expérimenter les éthylomètres anti-démarrage

Enfin, pour lutter contre la mortalité routière, en hausse de 36% l'an dernier, le procureur d'Alès souhaite expérimenter les éthylomètres anti-démarrage. Pour rappel, 61% des tués avaient une toxicologie positive en 2015. "C'est installé sur les transports en commun, mais ce dispositif n'est pas démocratisé sur les véhicules de particuliers. On est en pourparlers avec un équipementier d'Alès pour qu'il élargisse son activité. Ainsi, le tribunal pourra condamner les récidivistes à s'équiper, en plus des autres peines", conclut le procureur.

Eloïse Levesque

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