Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 26.02.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 467 fois

NÎMES Plongée dans les mystérieuses entrailles des Arènes

La salle cruciforme des Arènes de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Depuis plusieurs années, les archéologues de l’Inrap explorent la « salle cruciforme » située sous la piste des Arènes de Nîmes. Cette salle, dont la construction daterait du IIème siècle, recèle de nombreux secrets sur l’Histoire de la ville.

Dans le cadre de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, la mairie de Nîmes entreprend de nombreuses démarches sur son patrimoine. Parmi elles, peut-être la plus visible tant le contraste est saisissant, la restauration de la façade de l’amphithéâtre. Mais la ville de Nîmes, grâce au soutien de la Drac, a aussi misé sur des investigations archéologiques au sein de la salle cruciforme. « Cet espace a été construit au début du IIème siècle. Il a été découvert au XIXème siècle. Il est donc resté à l’abandon pendant plus de 1 500 ans », explique le responsable de l’opération, le passionné Richard Pellé de l’Inrap. A l’image des Pyramides d’Egypte qui interrogent toujours sur leur construction, la salle cruciforme renferme avec elle encore bien des mystères : « On ne sait toujours pas comment les Romains faisaient pour descendre ? On ne connaît pas encore l’accès », poursuit le scientifique.

Un travail de fourmi

Cette salle est située à 4 mètres en dessous de la piste et à 7 mètres du niveau de la ville, à un niveau très proche de la nappe phréatique. Après des mois de travail consistant, entre autres, à nettoyer les murs, à déboucher les encastrements, à sonder les sols, les experts ont avancé l’hypothèse d’un agrandissement, avec une ou deux salles, élargies par une galerie perpendiculaire. D’autres couloirs sont ensuite venus se greffer pour recouvrir l’ensemble des sous-sols de la piste des Arènes.

Qui est ce mystérieux Titus Crispius Reburrus ? Photo Tony Duret / Objectif Gard

Qui est ce mystérieux Titus Crispius Reburrus ?

D’après les constatations des archéologues, l’endroit aurait pu servir au bon déroulement des spectacles de l’époque : « C’était peut-être l’équivalent de coulisses. On y hissait les décors ou les animaux à l’aide de machinerie », détaille Marc Celié, archéologue à l’Inrap. Dans les sous-sols, les découvertes ne manquent pas comme ces deux plaques au nom de « Titus Crispius Reburrus » dont on ignore quel rôle il a joué. Est-il l’architecte qui a fondé les Arènes ? L’homme qui a bâti cette salle cruciforme ? « On ne le saura probablement jamais, regrette Richard Pellé, à moins que de nouvelles découvertes donnent d’autres éléments… ». C’est justement la volonté de Jean-Paul Fournier qui recevra, d’ici six mois, une étude présentant les premiers résultats et annonçant les coûts d’une poursuite des investigations : « Je pense qu’il faut poursuivre parce que tout ça nous permet de mieux connaître notre Histoire », conclut le sénateur-maire.

Tony Duret

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