Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 21.03.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 767 fois

VAUVERT Une tienta de machos pour éveiller l’aficion

Sous le fer du picador, le macho doit prouver sa valeur (Photo Anthony Maurin)

C’est habituellement en privé que se déroule la sélection des étalons d’un élevage de toros de combat. Ouverte au public, la tienta de machos du Printemps des Jeunes Aficionados aura fait ressortir les qualités nécessaires d’un bon reproducteur.

Trois ganaderias à connaître étaient testées. Turquay, La Cravenque et El Campo. Face aux trois machos examinés, Thomas Dufau, Javier Cortes et Tibo Garcia. Gabin Rehabi et Nicolas Bertoli  officiaient quant à eux à la pique et les subalternes jouaient des bras avec leurs rameaux d'oliviers afin de travailler les novillos dans l'espace sans les outils habituels.

Dans l'ordre de passage, le sorteo a été tiré en piste juste avant le début de la tienta de machos, c'est Tibo Garcia qui s'élançait en piste pour tester le premier novillo, celui de la ganaderia Turquay. Le but d'une tienta de macho est de voir les capacités des bichos. Ces-derniers pourront devenir des étalons reproducteurs si ils à la hauteur des espérances de l'éleveur. Pour ce premier envoi, l'animal est un peu faible mais il s'emploie sous les assauts répétés du piquero qui aiguise sa bravoure. Pour l'éleveur, "le toro est allé a mas, on l'a vu sur les 2 cornes, il n'a pas de vice apparent mais manque de chispa (NDLR la petite étincelle qui fait la différence) à la muleta. Je pense que Tibo s'est régalé!". Il s'est certainement régalé le jeune nîmois qui vient de passer en novillada piquée à Samadet le week-end dernier en ayant connaissant un franc succès dans la catégorie.

Tibo Garcia face au macho de Turquay (Photo Anthony Maurin)

Tibo Garcia à droite (Photo Anthony Maurin)

Tibo Garcia à gauche (Photo Anthony Maurin)

Deuxième en piste, un exemplaire de La Gravenque. Une petite dédicace à cette ganaderia, tenue par des bénévoles qui veulent sauver un encaste presque perdu, l'Urcola. Le novillo testé est issu d'un croisement entre des vaches achetées il y a plus de 20 ans et un des deux sementals acheté il y a 4 ans à Victorino Martin, le seul acquéreur de ce type d'encaste qui se raréfie. C'est Thomas Dufau qui se mettait en face. Pas très efficient à la pique, le toro se refera une santé à la muleta devant les gestes sûrs et précis du Montois. A gauche, le toro sera tout simplement exquis! "Je me suis senti très bien à la muleta, le novillo a des qualités, il se fixe rapidement et est assez complet" évoque Thomas Dufau, matador de toros. "On ne s'est pas trompé dans notre choix! c'est très positif" explique le ganadero encore sous le choc de cette agréable surprise.

Thomas Dufau (Photo Anthony Maurin)

Thomas Dufau (Photo Anthony Maurin)

Enfin, troisième toro lidié à l'aide des traditionnelles branches d'olivier (pour ne pas qu'il voit cape et muleta avant d'être sûr de ses qualités), celui d'El Campo, de Virgile Alexandre. Javier Cortes hérite du plus charpenté de la matinée et pas du plus tendre. A son aise mais toujours préoccupé par l'exercice, le jeune torero s'est vu poussé dans ses retranchements pour donner son maximum. Le toro ne lui permet pas grand chose... "Il ne rentre pas du tout dans nos critères de sélection!" note Virgile Alexandre. C'est aussi cela le dur métier de ganadero, des choix, des désillusions et surtout des décisions à prendre pour faire avancer la sélection!

Javier Cortes (Photo Anthony Maurin)

Evidemment sans mise à mort, Javier Cortes exécute le simulacre (Photo Anthony Maurin)

Solal, un torero en herbe déjà admis dans la cour des grands et Rafi Roucoule, se sont prêtés au jeu de fort belle manière, assurant le retour au toril des différents exemplaires testés. Grand matinée taurine, dommage que la fine pluie se soit invitée...

Solal, petit torero aux grandes ressources (Photo Anthony Maurin)

Rafi Roucoule surpris par l'exemplaire de chez La Gravenque (Photo Anthony Maurin)

Mais heureusement que le jeune se rattrape (Photo Anthony Maurin)

Une petite dizaine de militants anti-corrida s'était rassemblée à l'entrée de Vauvert. Dans les rangs, certaines avaient mises des cornes de taureaux Camarguais sur la tête... Bizarre! (Photo Anthony Maurin)

Anthony Maurin

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