Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 23.03.2016 - eloise-levesque - 3 min  - vu 9122 fois

ALÈS Ouverture du centre commercial Porte Sud : objectif 2017

Le futur centre commercial doit accueillir jusqu'à 9 enseignes. Foncière de France/DR

Le dossier est dans les cartons depuis deux décennies de déboires judiciaires. Pourtant, le centre commercial Porte Sud d'Alès n'a jamais été aussi prêt de sortir de terre. L'ouverture pourrait être effective au printemps 2017.

La zone commerciale Porte Sud est un projet d'envergure de 7745 m² de surface de vente, mené par Foncière de France, en lien étroit avec la ville d'Alès. L'objectif est d'y installer 9 enseignes, dans la continuité du Mas d'Hours où siègent notamment Cora, Renault et Darty. "Les habitants vont faire leurs emplettes à Nîmes et Montpellier. Ce n'est plus possible. Il faut faire vivre ce territoire. Il y a 200 emplois à la clé", insiste le promoteur Claude Dhombre, qui souhaite investir 10 millions d'€.

Sport, jeux, puériculture, maison, téléphonie, vêtement, selon l'investisseur alésien, les futures marques sont prêtes à poser leurs valises dans la capitale cévenole. Mais leur identité reste encore confidentielle.

Un délai tenable ?

De fait, le dossier est loin de faire politiquement l'unanimité. Claude Dhombre acquiert le terrain qui borde le Gardon au début des années 2000 pour y construire un espace commercial. Mais la préfecture s'y oppose. Selon elle, la zone concernée pourrait être inondée en cas de rupture de digue. En 2010, elle classe le terrain en « aléa fort » dans le Plan de prévention du risque inondation alésien.

Le promoteur refuse de voir son projet ambitieux s'envoler. Il argue que la zone n'a jamais été envahie par les eaux, même lors des plus fortes crues de 1958 et 2002. "Vous croyez que je suis assez stupide pour construire sur une surface inondable ?", fustige-t-il. En septembre 2014, la ville obtient du tribunal administratif de Nîmes la suspension de l'arrêté du préfet imposant le PPRI. Quelques semaines plus tard, la Cour d'appel de Lyon juge à son tour que les risques de rupture de digue ne sont pas avérés. Devant ces décisions, les détracteurs du maire Max Roustan, dont les conseillers municipaux d'opposition Front de gauche, dénoncent un acharnement mené sans concertation avec la population.

Aujourd'hui, c'est devant le Conseil d'Etat que le dossier va être de nouveau expertisé, à la demande du Ministère de l'Ecologie. Son avis - qui n'a pas de valeur contraignante - devrait être rendu dans les semaines à venir. Quel qu'il soit, Claude Dhombre - qui est désormais titulaire d'un permis de construire valide de la ville -, souhaite ensuite entamer des travaux le mois prochain pour une ouverture dans un an. "Ce projet, je le ferai. J'ai subi un harcèlement administratif et c'est injuste", fustige-t-il.

Reste la partie parking appartenant à la commune de St-Hilaire-de-Brethmas. Cette dernière a récemment approuvé le projet, à la quasi unanimité du conseil municipal. Il y a deux ans, le maire avait pourtant envoyé un avis défavorable à la ville d'Alès. "Il y a une logique avec l'existant. On a étudié cet espace, situé entre la voie ferrée, la rocade et la 2x2 voies. Il n'a pas d'intérêt écologique, agricole ou urbain, autant l'utiliser. Pour nous, c'est aussi un produit fiscal supplémentaire", assure le maire Jean-Michel Perret. A deux conditions : que les procédures judiciaires soient closes, et que le Plan local d'urbanisme l'autorise. Il est actuellement en cours d'élaboration et 2 ans d'instruction vont encore être nécessaires.

Eloïse Levesque

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