Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 27.03.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 825 fois

AU PALAIS Le voleur porte plainte contre ses victimes !

Palais de justice de Nîmes. DR

L’offre était alléchante : un rendez-vous galant avec deux jolies jeunes femmes rien que pour lui. Seulement, la réalité a été légèrement différente : Adam s’est retrouvé face à sept hommes...

Les « sept mercenaires » n’ont pas été sensibles aux arguments du jeune homme et le plan drague s’est rapidement terminé en ratonnade. Résultat, ce garçon d’une vingtaine d’années, qui prétend avoir été tabassé, présente dans sa plainte des photos éloquentes : visage en sang, tuméfié, il est méconnaissable. Il a bénéficié de 4 jours d’ITT. Remis de ses émotions, Adam a décidé de porter plainte pour « violences en réunion avec guet-apens et enlèvement et séquestration en bande organisée ». Mais que s’est-il passé pour que cet homme d’une vingtaine d’années soit si violemment frappé ?

Tout débute le surlendemain de Noël quand un vol par effraction est signalé au commissariat de Nîmes. Les victimes du vol et quelques voisins se concertent pour retrouver le(s) auteur(s) de l’infraction. Rapidement un nom revient en boucle, celui d’un jeune qui vit près de chez eux. Les victimes du vol et quelques amis auraient alors décidé de régler le litige à leur manière et celle-ci est plutôt musclée.
 
Un piège est élaboré : un homme qui connaît le présumé voleur le contacte pour l’informer que deux filles souhaitent le rencontrer et que la soirée pourrait être très sympathique... Adam court, se présente au rendez-vous, et tombe sur les sept gaillards.

Sur la plainte que nous avons pu consulter, le jeune homme aurait été lynché. Son avocat, Maître Carmelo Vialette, détaille : « Il va être frappé, puis complètement KO, enfermé dans la voiture de ses agresseurs pour être emmené à l’hôtel de police. Et là, ce qui semble incroyable, c’est que les policiers récupèrent mon client en sang et ne demandent pas de comptes aux agresseurs ». Et de reprendre : « Lorsque l’on a des griefs à l’encontre d’une personne, on doit contacter les autorités policières ou judiciaires et non pas, sous le couvert d’une arrestation, organiser une véritable vengeance », s’indigne le juriste qui a déposé une plainte contre X.
Boris De La Cruz
Boris De la Cruz

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