Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.03.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 390 fois

NÎMES Jean Bousquet, star encore, star toujours

Jean Bousquet et Jean-Paul Fournier, plus de trente ans de règne sur la ville de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Jean Bousquet dévoilant son nom apposé à celui de Carré d'Art (Photo Anthony Maurin)

Le Carré d'Art porte désormais le nom de Jean Bousquet, maire de Nîmes entre 1983 et 1995. Le jour de ses 84 ans, l'ancien patron de Cacharel devient immortel grâce à un lieu culturel qui lui tient à coeur et dont il est l'initiateur.

Le retour de Jean Bousquet sur ses terres est un franc succès. Le parvis de Carré d'Art bondé, entrer à l'intérieur ou se frayer un chemin pour voir l'ancien maire ôter le voile vert et rouge qui cachait son nom, s'approchait plus du parcours du combattant que d'un parcours de santé. Autant dire que les centaines de personnes présentes jouaient des coudes pour approcher le maire starifié de son vivant.

"L'héritage laissé par Jean Bousquet est considérable. La liste est longue et va du stade des Costières à la place d'Assas en passant bien sûr par Carré d'Art. C'était un maire entreprenant qui est arrivé à faire venir à Nîmes des artistes mondiaux et depuis 2001 que les Nîmois me font confiance, j'essaie d'en faire de même avec par exemple le futur musée de la romanité" évoque le sénateur-maire Jean-Paul Fournier.

Jean Bousquet attire toujours les foules (Photo Anthony Maurin)

Malgré le brouhaha général, quand Jean Bousquet prend la parole, c'est un grand "chut!" qui est de mise. le silence se fait. "Quel plaisir d'être avec vous ce soir! Cette récompense est extraordinaire car le nom d'un maire est plutôt associé à une place ou à une rue... Là, le Carré d'Art est un bâtiment important donc ça me fait très très plaisir!" note l'ancien édile qui a toujours la cote parmi ses administrés venus de bon coeur se remémorer la grandeur et l'éloquence de la cité sous son règne qui a coûté cher mais qui a surtout fait connaître Nîmes ailleurs que dans la région.

"En 1983, il fallait remettre la ville en état. Nous avions dans les réserves quelque 250000 livres et nous ne les mettions pas en valeur. Alors nous avons organisé un concours entre une quinzaine d'architectes. Ils sont venus à Nîmes et c'est Norman Foster qui a gagné. Il a su garder la cohérence architecturale de la ville avec un bâtiment rectangulaire et une lumière naturelle qui inonde les pièces de vie. La bibliothèque est un succès car aujourd'hui encore j'y suis venu et j'ai pu constater que beaucoup de jeunes sont là pour étudier. La collection d'art contemporain se porte bien et c'est aussi un plaisir de voir que tout cela fonctionne" affirme Jean Bousquet.

Pour finir, l'ancien maire a évoqué la force de la jeunesse, son importance pour l'avenir et sa capacité à faire vivre la ville. "Cet ensemble a donné un intérêt pour la jeunesse. Nîmes a un patrimoine exceptionnel et doit garder sa jeunesse en donnant une dimension internationale à la ville. Peu de villes ont cette chance, c'est notre plus belle richesse!" concluait un Jean Bousquet ému.

Anthony Maurin

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