Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 03.04.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 622 fois

AU PALAIS Les « épiciers » nîmois vendaient entre 50 et 100 cartouches de cigarettes par jour !

Saisie de cartouches de cigarettes. Photo d'illustration. DR

602 cartouches de cigarettes de contrebande et près de 40 000 euros ! Une belle prise pour les policiers nîmois. Ce vendredi, six personnes étaient poursuivies devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Deux commerces du centre-ville, un cybercafé proche du Lycée Camus et une épicerie située à proximité du Lycée Dhuoda étaient dans le viseur des enquêteurs dès le début de l’année 2012. Le vice procureur, Arnaud Massip, fait le point :

- Nous sommes face à un trafic bien organisé entre l’Espagne, les pays de l’Est et Nîmes. C’est une concurrence déloyale avec les buralistes qui se plaignent régulièrement de l’augmentation du prix des cigarettes et des commerces illégaux qui prolifèrent.

Les cigarettes achetées à l’étranger étaient revendues à des prix défiants toute concurrence dans les deux commerces Nîmois.

- Lorsque l’on sait, et l’enquête l’a démontrée, qu’ils vendaient entre 50 et 100 cartouches par jour, on peut imaginer l’ampleur du trafic et les bénéfices réalisés, poursuit le vice-procureur.

L’avocat de la défense, lui, a tendance à minimiser :

- Je crois qu’il faut relativiser ce trafic. Pour moi, c’est un problème de pays riches. Mon client et les autres prévenus sont de la communauté arménienne, un pays où l’on vend dans la rue les cigarettes sans règles précises. En France, tout est très contrôlé. Ma cliente, qui tenait une épicerie, n’a pas eu l’impression de commettre un délit.

Étonnamment, le représentant du parquet de Nîmes n’a pas la même vision :

- Il a été retrouvé 157 kilos de cigarettes de contrebande et 38 000 euros ont été saisis, ce n’est pas quelques paquets vendus sous le manteau, mais bien un trafic important, indique-t-il avant de réclamer des amendes pour les six prévenus allant jusqu’à 15 000 euros. Il a également demandé des peines fermes de prison.

Le principal prévenu qui faisait des voyages en Espagne pour aller voir « des prostituées » selon ses propres déclarations et non pas pour récupérer la marchandise risque lui 32 mois de prison. Les décisions ont été mises en délibéré au 6 mai.

Boris De La Cruz

Boris De la Cruz

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