Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 10.04.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 132 fois

AU PALAIS Il préfère voler parce que le travail c’est « trop dur » !

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

La justice n’avait jamais entendu parler de Rayan, un jeune homme de 18 ans. Et voilà qu’en quelques jours, ce petit gars frêle, aux mèches blondes, vêtu d’une veste Adidas fluo, a fait un peu trop parler de lui. Le 23 mars dernier, il était condamné à des heures de travail d’intérêt général pour des vols et il comparait à nouveau devant le tribunal correctionnel de Nîmes, début avril, pour des faits similaires.

Le 2 avril, accompagné d’un mineur âgé de 15 ans, il tente de voler un scooter. Mais l’entreprise échoue et l’engin finira désossé sur le stade de foot de Saint-Paulet-de-Caisson. Deux jours plus tard, le 4 avril, toujours avec le même copain, il pénètre dans un café au beau milieu de la nuit. Les deux gaillards repartent avec un étonnant butin : six canettes de jus d’orange et huit pâtisseries ! Loin d’être du grand banditisme. Mais un vol reste un vol. Rayan le sait et fait le choix de tout nier en bloc :

-          J’étais présent à chaque fois mais je n’ai rien fait de tout ça.

-          Les dégradations sur le scooter, vous n’y êtes pour rien ?, tente le président Philippe Bruey.

-          Non, je ne l’ai pas touché. Je suis juste monté dessus.

-          Quand on s’assoit dessus, on le touche…, fait remarquer le président. Et pourquoi votre camarade de 15 ans dit que vous avez dégradé le scooter ?

-          J’sais pas… Il se défend, mais c’est faux.

-          Et pour le cambriolage dans le café ?

-          Je n’ai rien fait du tout. J’attendais devant.

Bref, pour résumer, Rayan est un innocent qui s’est retrouvé à deux reprises au mauvais endroit au mauvais moment. Pas de bol ! Sur sa personnalité, on apprendra que le jeune homme a bien tenté de travailler :

-          J’ai arrêté d’être maçon parce que c’était trop dur !, expliquera-t-il devant le tribunal médusé.

Pour lui apprendre la vie, l’endurcir, et ne plus jamais lui donner l’envie de recommencer, le procureur François Schneider pense que six mois derrière les barreaux lui feraient le plus grand bien. Le tribunal préfère une peine plus légère : six mois de prison dont cinq avec sursis. Rayan part pour un mois en prison.

Tony Duret

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