Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 12.04.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 650 fois

NÎMES Osaris, l'oasis d'une pépinière sociale et autochtone

Des plants à "naître", bichonner par les membres de l'atelier pépinière de l'ESAT Osaris (photo Anthony Maurin)

"Bien planter dans son jardin" est une initiative du Conseil départemental qui vise à attirer l'attention des gardois quant aux choix de leurs plantes d'ornement et à la baisse de consommation d'eau pour les arroser.

Suite au lourd engagement du Conseil départemental pour la COP21, "Bien planter dans son jardin", porté par Geneviève Blanc, organisait une sortie dans les pépinières de l'Etablissement et Services d'Aide par le Travail Osaris, à Nîmes. Cet ESAT produit des plants qui sont financés et attribués aux communes pour leurs espaces publics.

"Les espaces publics ont souvent une valeur d'exemplarité, nous essayons tous de faire aussi beau à la maison mais nous ne savons pas toujours quelles plantes mettre en terre! Toutes les essences produites ici sont autochtones et méditerranéennes car nous sommes dans une région où l'eau manque et où le soleil frappe fort, alors, plus besoin d'aller chercher à l'autre bout de la planète et plus besoin de pesticides, on a déjà le nécessaire ici et bien plus" affirmait la connaisseuse Geneviève Blanc, écologiste et Vice-Présidente déléguée à l'environnement et à la prévention des risques.

Créée en 1971 par Maurice Fayet pour soutenir les petites communes dans leurs achats de plantes d'ornement, pour protéger l'originalité et l'authenticité des espèces et des paysages locaux mais aussi pour soutenir l'inclusion sociale et professionnelle des travailleurs handicapés, l'ESAT Osaris fait travailler quelque 230 personnes handicapées. Du bouturage vers un cycle de vie de 3 ans, les petits mains s'affèrent pour faire sortir de terre le bourgeon de la vie. 230 travailleurs handicapés et un "bassin d'emploi" qui couvre Nîmes, Sommières et Beaucaire, la belle affaire!

Après la nurserie, les plants sont mis en extérieur pour grandir et connaître les aléas climatiques (Photo Anthony Maurin)

L'amélioration permanente des installations fait que les plantes qui sortent de l'ESAT sont non seulement chouchoutées par les travailleurs mais ont aussi une qualité et une robustesse à toute épreuve. Le Gard compte 200 communes de moins de 1000 habitants, soit 60% du département! Ces villages et hameaux n'ont pas forcément les moyens d'acquérir des plantes onéreuses, qu'il faut entretenir et arroser plusieurs heures par semaine... Mais là aussi, l'ESAT a la réponse et propose de gérer ces "problèmes" grâce à des équipes de travailleurs qui peuvent prendre en charge ces corvées afin que les fleurs soient mises en valeur et respectées dans le plus beau des écrins.

Petite balade bucolique pour les personnes qui souhaitent connaître les plantes locales qui ne nécessitent que peu d'entretien (Photo Anthony Maurin)

Le circuit classique d'une plante à l'ESAT est donc de 3 ans mais avec un taux de reproduction de 99%! Elles sont ainsi prêtent à l'emploi et résistantes. Une requalification du Vistres ôte 2,5 hectares au domaine de l'ESAT qui en comptait 10 au sein "de la terre la plus riche de France" comme le dit la légende.

Anthony Maurin

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