Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 13.04.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 269 fois

NÎMES Le « Casanova » de la ZUP dort en prison

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Il entre dans le box entouré de trois policiers... A son apparition, des jeunes femmes étouffent des sanglots, d’autres pleurent à chaudes larmes dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Au milieu, une jeune femme avance timidement pour s’expliquer à la barre. Elle est victime des agissements de son ex compagnon et elle a porté plainte pour « violences habituelles sur un ancien concubin et menaces de mort ».

L’homme, jeune, longiligne, une vingtaine d’années, n’en impose pas. Difficile de comprendre ce qu’il bredouille en guise de présentation d’identité. Son casier judicaire porte mention de condamnations importantes, comme l’extorsion ou des vols avec violence. Et à voir l’état de stress de son ancienne compagne, on comprend qu’elle a une peur bleue de l’homme qui se dresse dans la cage grillagée. « Il ne va pas ressortir de prison aujourd’hui ? », s’inquiète en tremblant de tout son corps la victime.

« Nous sommes là justement pour savoir s’il reste en détention en attendant son procès », déclare la présidente du tribunal correctionnel. « Parce que moi j’ai peur de représailles, je quitte immédiatement Nîmes s’il sort. J’ai peur pour moi, pour mon fils, il est très violent », reprend la jeune femme en panique. « Je vais rassurer la victime. Pour moi ce monsieur ne doit pas sortir », note le procureur adjoint François Schneider. « C’est une femme jalouse, elle raconte n’importe quoi. Tu veux te venger » lui lance à la figure le détenu en fixant droit dans les yeux son ancienne amoureuse. Il est repris au bond par la présidente qui lui demande de parler au tribunal et non pas à la victime. « Elle fait des histoires pour rien. Des femmes j’en ai eues des milliers, mais jamais comme elle », poursuit le « Casanova » de la ZUP qui reste en prison jusqu’à son procès en mai prochain. « Des milliers j’en doute un peu », rétorque le représentant du parquet avec humour.

Boris De la Cruz

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